Du nouveau dans notre façon de se laver, Cobb tourne mal de Mike McCrary et la chaleur

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SAISON 2016 - 2017

Isabelle Quenin, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

Isabelle Quenin pour la consommation

On reste dans la salle de bain ce matin

Avec un dossier spécial propreté que nous a préparé la rédaction de 60 millions de consommateurs.
Premier constat, on se lave de plus en plus, posez la question autour de vous, tout le monde vous dira qu'il se douche au moins une fois par jour, quand ce n'est pas deux fois. En même temps, ce n'est pas évident de trouver quelqu'un qui dise le contraire sous peine de passer pour un gros dégueulasse : "Une douche par jour ? Ça va pas non, moi c'est une par semaine".
D'où l'idée du dossier de faire la part entre ce qui relève de la nécessité sanitaire et ce qui tient aux excès consuméristes, car qui dit douche ou bain parle forcément de savons, de gels douches, de crème de douche, mousse de douche entre autres, ce qui constitue pour les industriels un formidable marché.
La propreté c'est un superbe gisement de richesses !

Mais l'hygiène ce n'est pas une mode c'est incontournable ?

Ce qui revient à la mode c'est la toilette sèche, sans eaux, un peu comme au 17e siècle où on se méfiait de l'eau, responsable de le propagation de toutes les maladies.
On mettra du temps à réhabiliter l'eau, un bain par semaine suffisait et on avait la sensation d'être propre.

En fait on n'était pas très propre quand même ?

La propreté c'est toujours relatif, à chaque époque on était persuadés d'être propre.

Alors qu'est-ce qui a changé ?

Ce qui a changé c'est la chimie et le marketing.
Une femme possède en moyenne 60 produits cosmétiques chez elle, selon une enquête du magazine Elle en 2015. L'homme en possède moins, mais lui ce qu'il adore c'est se récurer. Un homme ne se lave pas, il frotte !
Le souci c'est la composition de ces produits et voilà la chimie : parabens et phtalates sont partout.
Et quand on en enlève un, on le remplace par un autre. On se décape à tour de bras en détruisant au passage en particulier les bonnes bactéries de la peau, celles qui participent de notre système de défense immunitaire.

Mais c'est quoi la solution si on ne peut plus se laver autant ?

La bonne solution serait une propreté raisonnée ou modérée et les plus tentés par cette pratique soft du récurage ce sont les 18-25 alors qu'on aurait pu penser que c'étaient les personnes d'un certain âge qui étaient le plus à cheval.
Comme quoi, la sagesse comme l'hygiène n'est plus le privilège des années.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Cobb tourne mal de Mike McCrary chez Gallmeister

Après la poésie à Lisbonne, on change d’ambiance complètement.

Virage à 180° pour du Pulp, ambiance Tarantino. Le livre s’appelle Cobb tourne mal signé Mike McCray, chez Gallmeister. L’histoire de Remo. Il est avocat. Il défend une bande de sales types. Mais des sales types qui ont commis le casse du siècle. 3,2 millions dollars raflés en 2’11. Mais ce ne sont pas vraiment des gentlemen cambrioleurs sans haine et sans violence. Il y a eu des morts. Les malfrats sont six. Il y a les frères Mashburn, Dutch, un vrai méchant et Ferris, plutôt futé mais glacial. Chicken Wing, un cinglé sec et nerveux. Bobby Balls, un voyou et une tête brulée nommée Country. Et puis Lester, le chauffeur, qui ne sait pas trop pourquoi il est là.

Ça se passe où ?

À New York, devant une grande banque du centre. Leur technique est simple : ils n’en ont pas. Tout est dans la simplicité. Pas de folklore, pas de masques bizarres, pas d’armes hyper sophistiquées. Le mot d’ordre : efficace. Une fois l’argent en mains, ils filent enterrer le magot au milieu de nulle part. et direction le Nouveau Mexique, histoire de se planquer quelques temps et se faire oublier.

Et ça marche ?

Oui, deux jours. Ensuite, une armée de policiers encerclent la maison où ils se cachaient. Et ils arrêtent une partie de la bande. Mais ce n’est que le tout début de l’histoire. Remo a décidé de laisser ses clients se faire emprisonner. C’est un ténor du barreau, il aurait pu pourtant les innocenter. Mais il préfère savoir ces salauds derrière les barreaux. D’autant qu’il a déterré le magot.

Ils ont dû être contents les braqueurs.

Oh ils sont ravis. Et quand ils sortent de prison, ceux qui restent décident de se venger. Mais le chauffeur, Lester, a trouvé la foi pendant son séjour en prison. Et il ne laissera pas Cobb se faire tuer. Il veut le sauver. C’est un roman génial. Court. 200 pages. Efficace ! Le Wall Street Journal le qualifie de palpitant et cinématographique. Un autre critique a écrit : "la prose de McCrary expose à chaque page".

À lire donc Cobb tourne mal.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une, la chaleur.

"L'été sera chaud" prévient l'Union et on a tout de suite en tête la chanson de Charden. Il faut dire que Météo France a tablé hier sur des températures plus élevées que la normale pour les mois de juin, juillet et août.
Des prévisions sur trois mois sur lesquelles s'interrogent La Provence. Faut-il faire confiance à ce modèle de long terme ? En tout cas, du côté des acteurs du tourisme, on préfère anticiper assure le quotidien de Marseille. Alors que chez les agriculteurs, certains demeurent sceptiques.
N'empêche ces prévisions posent aussi la question de la sécheresse. Va-t-on manquer d'eau cet été se demande ainsi le Bien Public alors que le niveau des cours d'eau est déjà plutôt bas en Côte d'Or. Conclusion pour le Télégramme : s'il ne pleut pas en conséquence dans les prochaines semaines, la sécheresse pourrait s'aggraver dans plusieurs régions de France et notamment en Bretagne.

La personnalité du jour est un autodidacte du tennis !

Il n'en est pas encore à Roland Garros mais déjà commence-t-il à se faire une place au niveau départemental et peut-être bientôt régional. Jamal Fakri a 27 ans, c'est un joueur amateur jusque-là non classé qui a appris à jouer sur YouTube, en regardant les vidéos d'un certain Roger Federer. "Je suis fan, dit-il dans Aujourd'hui en France, je crois que j'ai vu toutes ses vidéos. J'ai tenté de reproduire ses gestes et ça a marché". Et pour cause, il a atteint récemment la finale d'un tournoi départemental en Haute-Vienne en 4e série. Première compétition, premières émotions et premier prix parce que malgré la défaite, l'organisateur du tournoi lui a décerné le prix du meilleur parcours. Un parcours peut-être pas encore terminé : Jamal s'est qualifié au niveau régional. Lui qui vient d'intégrer l'école des finances publiques à Toulouse pour devenir géomètre.