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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

Elisabeth Assayag bonjour, ce matin vous nous parlez de la révolution dans les banques et notamment dans les distributeurs de billets qui deviennent de plus en plus des self-services.

Oui vous avez déjà peut être remarqué que votre agence bancaire ne ressemble plus tout à fait aux agences d'il y a 15 ans.

Aujourd'hui c'est coloré, les conseillers sont moins nombreux et en libre accès, les agences elles aussi sont moins nombreuses car elles sont devenues  moins rentables au fil des ans. Les raisons de cela c'est que, à part pour demander un prêt immobilier ou un prêt conso on fréquente de moins en moins la banque du quartier. 48% des Français se rendent moins en agence qu'il y a cinq ans. Alors dans ce contexte certaines banques développent le self-service en agence, grâce aux nouveaux distributeurs.

C'est quoi, ce sont des distributeurs tout en un?

Oui comme sur votre smartphone sauf que ce serait au distributeur de billets: vous pourriez trouver de larges écrans tactiles comme ceux des tablettes dotés de toutes les fonctions que l'on trouve sur les applications bancaires. Alors oui vous pourrez retirer vos billets mais pas seulement. Déposer des chèques, consulter l'état de votre compte imprimer un RIB, acheter des timbres changer votre code de carte bancaire, recharger votre téléphone ou encore commander un chéquier.

C'est aussi une façon d'initier les plus réfractaires aux applications bancaires.

 

Mais alors d'ici quelques années il n'y aura plus de banques et moins de conseillers?

Une chose est certaine et les experts le confirment, la banque est en pleine transformation et les agences doivent être pensées différemment. On est dans un entre-deux, on veut à la fois se servir du numérique des banques en lignes et en même temps pouvoir parler à un être humain quand on a besoin d'un conseil. Et dans tout ce contexte l'attachement au conseiller bancaire reste encore très fort surtout au moment d'un choix majeur de la vie comme l'achat d'un bien immobilier par exemple.

Donc comme pour la Poste  qui aujourd'hui s'affranchit de son métier d'origine aujourd'hui les banques historiques se transforment en achetant des banques en ligne en mettant des distributeurs ultra connectés mais malgré les fermetures les conseils seront de plus en plus personnalisées et les qualités relationnelles feront parties des critères les plus importants.

 

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Nicolas, ce matin, vous nous emmenez à Cuba

Avec Santiago, le vieil homme du roman culte d’Hemingway : Le vieil homme et la mer. Je vous en parle parce que Gallimard publie une nouvelle traduction, 65 ans après la première parution, en 52.

Une meilleure traduction que la précédente ?

Ça, chacun jugera, mais il est certain qu’il fallait dépoussiérer un peu la version des années 50. Et surtout, c’est une nouvelle occasion, pour ceux qui ne l’auraient pas lu, de se précipiter dans une librairie pour découvrir cette œuvre. Ça fait partie du patrimoine mondial de l’humanité, à mon avis.

Vous nous rappelez l’histoire et l’idée ?

Alors, un vieux pêcheur cubain donc part toujours pêcher, malgré son grand âge, mais il ne rapporte plus jamais rien.

Il emmène souvent avec lui le petit Manolin, un jeune garçon du coin. Mais ses parents finissent par lui interdire d’accompagner le vieil homme et l’envoient sur un bateau qui rapporte du poisson ! Piqué au vif, Santiago décide de prouver à tout le monde de quoi il est encore capable. Il part au large, très loin. Il lance sa ligne. Et là, miracle ! Un marlin (ça ressemble à un espadon), un énorme poisson, mord sa ligne. Il faut maintenant le remonter à bord. Ce ne sera pas sans difficultés. Le poisson se défend bien, mais Santiago aussi. Le combat durera 3 jours et 2 nuits ! Le vieillard n’en peut plus. Il est épuisé, affamé, ses mains sont en sang, à cause de la friction du fil. Mais il tient bon.

Et il finit par le ramener dans son bateau

Oui. Ou plutôt contre son bateau. Le poisson est trop gros, presque aussi gros que le bateau. Il l’accroche sur le côté de sa barque et met les voiles. Direction : la plage, chez lui. Le problème, c’est qu’il est loin au large maintenant. Il y a de la route et, avec un marlin sur le côté, on n’avance pas très vite et on attire les requins. A coup de rames, Santiago va se battre contre les prédateurs qui veulent croquer de son Marlin. Peine perdue, le vieil homme se bat bien mais les requins sont très motivés. Quand il rentre à bon port, le marlin est toujours accroché sur le côté du bateau, mais ne reste plus que son énorme arrête et son long bec. Alors, on pourrait penser qu’il a tout perdu, mais en fait il a tout gagné, il a récupéré sa fierté.

Et le livre a bien marché à l’époque, Nicolas ?

Ce fut un succès immédiat. Le dernier livre d’Hemingway édité avant son suicide en 1961. Il reçut même le prix Nobel de littérature en 1954 juste après sa parution.

A lire ou relire donc : Le vieil homme et la mer d’Ernest Hemingway. Nouvelle traduction de Philippe Jaworski Merci Nicolas.

 

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La presse en région avec Marion Calais. Marion, à la Une, il y a de la politique bien sûr, mais aussi la nature au service des hommes.

Avec plusieurs exemples dans vos journaux ce matin. D'abord, dans le vignoble bordelais. Une simple hormone pour empêcher des ravages sur les pieds de vigne. C'est Sud Ouest qui raconte comment de plus en plus de viticulteurs de Gironde ont recours aux phéromones pour perturber la reproduction des papillons, qui provoque chaque année de nombreux dégâts. Des diffuseurs sont installés dans les champs, les phéromones -normalement produites par la femelle- perturbent le mâle limitant ainsi les accouplements. Une méthode qui permet de limiter le recours aux pesticides, mais qui a un coût : 200 euros pour traiter un hectare de vigne, contre 30 euros pour la même surface pour un produit phytosanitaire.
Autre exemple ce matin des coups de pouce que peut apporter la nature. A Gien, raconte la République du Centre, les autorités ont recours à des chiens pour traquer un insecte qui s'installe sous l'écorce de l'arbre, fragilisant branche et tronc qui risquent de s'effondrer. Cet insecte, c'est le capricorne asiatique. Des chiens, venus de Suisse et qui opèrent dans toute l'Europe, ont été dressés pour le renifler. Et à Gien, ils n'ont pas tardé à aboyer. Plusieurs arbres signalés qu'il faudra abattre pour éviter le moindre danger.

 

La personnalité du jour nous emmène au cinéma

C'est un peu la version enfant de Thierry Frémaux, le délégué général du Festival de Cannes. Parce qu'à Romainville, en Seine-Saint-Denis, débute aujourd'hui un festival totalement imaginé par les enfants. Plus de 450 élèves des écoles de la ville ont travaillé toute l'année sur cet événement. Ils ont choisi les oeuvres : comédies, science-fiction, films d'animation. Ce sont eux qui tiendront la buvette, qui poinçonneront les tickets, qui projetteront les films.

13 séances au total jusqu'au 21 mai prochain. Avec par exemple, une version restaurée du mythique "Les hommes préfèrent les blondes" avec Marilyn, ou encore le dessin animé "Ivan Tsarévitch et la princesse changeante" du Français Michel Ocelot qui rencontrera le public lors d'une visioconférence.