Fabries Fries à l’AFP, Sybile Veil à Radio France : deux nouveaux patrons de médias

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Chaque matin, Raphaëlle Baillot fait le bilan des différentes audiences télé de la veille et revient sur l'actualité médiatique.

Fabrice Fries à l’AFP, Sybile Veil à Radio France, la France se réveille ce matin avec deux nouveaux patrons de médias.

C’est donc officiel depuis ce jeudi, le président de Radio France est une présidente, Sybile Veil a été nommé par le CSA après deux petites heures de délibération.
Pas un papier qui n’insiste lourdement sur cette particularité, partagée par 50% de la population : Sybile Veil était la seule candidate parmi six hommes.
Le Parisien ce matin titre son papier "une bûcheuse à Radio France". Ce jeudi, la ministre de la Culture a félicité la lauréate : "Je me réjouis que, pour la première fois depuis 30 ans, Radio France, entreprise publique, soit dirigée par une femme".
Bah oui, la dernière, c’était Michèle Cotta en 1981.
Insister sur le fait que Sybille Veil ait deux chromosomes X, c’est un peu occulter les faits : diplômée de Sciences Po, énarque, conseillère d’État, conseillère technique à l’Élysée, Veil a piloté la réforme de l’APHP, a tenu les cordons de la bourse à Radio France. Bref, Il n’est pas interdit d’imaginer que c’est pour son travail qu’elle a été choisie. Et d’ailleurs, c’est vrai.

Une autre femme puissante.

Il s’agit de Marine Jacquemin, grand reporter. Les téléspectateurs du JT de TF1 la connaissent bien. Ce samedi à 13h30 dans Grands reportages, elle signe une immersion dans l’hôpital français de Kaboul, un ilot de sérénité au milieu d’une ville extrêmement dangereuse. Des chirgurgiens français et afghans y sauvent des vies.
Vous allez voir une galerie de portraits croisés, parmi les missionnaires un couple de chirurgiens français à la retraite, Sylvain et Dominique Chauveau, l’un fait des opérations du cœur, l’autre répare les yeux pour des patients qui ont fait des centaines de kilomètres pour avoir des soins, c’est du journalisme comme on aime, rigoureux et humain.
Si cet hôpital existe, c’est en partie grâce à Marine Jacquemin.
Au début des années 2000, elle est en reportage à Kaboul, tout est dévasté, un enfant sur quatre n’atteint pas l’âge de cinq ans. C’est alors qu’avec Muriel Robin et d’autres, elle réunit des fonds pour construire cet hôpital qui est sorti de terre il y a quinze ans.
Toute la question, c’est celle du rôle du grand reporter. Doit-il rester spectateur ou agir face à la souffrance ? Si Marine Jacquemin a choisi d’agir, ce sont pour des raisons très personnelles qu’elle nous a confiées.

L’actu médias, ce sera aussi autre chose dimanche.

Après le 13 heures de Jean Pierre Pernaut hier, ce sera la deuxième grande interview filmée d’Emmanuel Macron, ce sera après demain à 20h35, sur le site Mediapart, et sur RMC et BFM TV.