Le journal de l'éco, Eric Le Boucher 26.01.2016 1280x640 2:29
  • Copié
, modifié à

Le rapport Badinter sur la réforme du Code du travail réaffirme le droit à la dignité au travail comme principe fondamental.

La Bourse à nouveau en recul

-0,58% à 4.311 points. C'est donc une ambiance hésitante qui s'est installée toute la journée mais finalement le pessimisme l’emporte.
 

Le chiffre du jour

La France pourrait gagner 0,5 point de croissance annuel supplémentaire si elle diffusait plus largement les technologies numériques, selon un rapport de France stratégie. En 2014, seules 63% d'entre elles disposent d'un site web, quand ce chiffre dépasse les 75% dans la plupart des économies avancées.

 
L’entreprise du jour : Twitter

Le cours a perdu en bourse plus de 40 % depuis trois mois. Jack Dorsey, l’un des fondateurs du site de micro-blogging, est revenu aux commandes. Il se livre donc à un grand ménage des équipes dirigeantes. Quatre des neuf membres de l’équipe exécutive ont notamment été virés.

Le fait du jour : la remise du rapport Badinter sur le Code du travail au premier ministre. Un rapport qui défend le modèle social français

L’ultra libéralisme ne passera pas. Un rapport très "Badinterien"  qui réaffirme le droit à la dignité au travail comme principe fondamental. Dans les changements considérables de l’environnement économique, avec la mondialisation et le numérique, non, il ne faut pas faire tout sauter, au nom de la compétitivité et le la libération des emplois, non l’humanisme doit demeurer la valeur suprême. Nous sommes dans une démocratie occidentale. Le droit doit d’abord servir à défendre les gens, ici les travailleurs, les salariés. Le rapport est conservateur : on garde un Smic, le CDI reste le contrat normal de travail et le temps de travail n’est pas libre au gré de chaque entreprise, il est soumis à la loi.

Mais après avoir réaffirmé ces principes, le rapport ouvre des portes à la discussion.

Dans un premier temps, les principes. Puis dès lors que le salarié se sent défendu par la loi, alors on peut passer au second temps et discuter d’aménagements. Il y a une rigueur dans les principes du modèle social, mais de la souplesse sur le terrain. Robert Badinter n’a pas caché qu’il trouve que cette souplesse doit être grande. On verra si les discussions qui vont s’ouvrir jusqu’en 2017 pour réécrire le Code du travail, arriveront à simplifier.