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Le fait éco du jour, ce sont les 7 milliards d'euros de dépenses nouvelles, notamment militaires, auxquelles doit faire face l'Etat. 

La Bourse en nette reprise

+1,62% à 4898, grâce à la BCE. Une dépêche Reuters évoque notamment une extension du programme de rachats d’actifs aux obligations émises par les régions et les municipalités, une ponction progressive sur les liquidités déposées par les banques auprès de la BCE (170 milliards d’euros) ou la mise en place d’un taux de dépôt à deux niveaux, 3 décembre, jour de réunion du comité monétaire de la Banque centrale européenne.

Le chiffre du jour : celui de l’euro

Du coté des changes, l’euro a aussi profité de la perspective d’une action prochaine de la BCE. Il est repassé sous les 1 dollar 06, à 1,0587 en fin d’après-midi. Son plus bas niveau depuis le 13 avril. La monnaie unique se rapproche aussi de son plus bas annuel à 1,0492 

La bonne nouvelle du jour

L'activité économique a souffert les premiers jours mais "le retour à la normale est en cours", a affirmé Emmanuel Macron. Les premiers jours baisse de 30% du commerce, la tendance se situe désormais en moyenne "entre -13 et 15%", davantage dans l'hôtellerie 

Le fait du jour : l’Etat fait face à des dépenses nouvelles, notamment militaires, et il doit couper net dans toutes les autres dépenses

Avec une ampleur inédite : 7 milliards d’euros pour boucler le budget 2015 conformément à la loi de finance. Trois fois plus que les années précédentes. D’abord, le financement des opérations extérieures de la défense. 625 millions d’euros, ce qui porte les crédits pour les "opex " à 1,1 milliard d’euros en 2015 plus du double des crédits prévus.

Mais il y a d’autres glissades. A commencer les contrats aidés. Le gouvernement a annoncé qu’il allait en créer 100 000 en plus dans la lutte pour inverser la courbe du chômage. Coût : 640 millions d’euros. Même chose pour les hébergements d’urgence. La facture supplémentaire non prévue est de 224 millions d’euros. 

Mais Bruxelles ne semble pas s’alarmer. Paris a le feu vert pour dépasser son budget de défense, non ?

Si mais Bruxelles n’a quand même pas accepté la phrase de Hollande comme quoi le pacte de sécurité l’emporte sur le pacte de stabilité. Le dérapage français de la défense, c’est un prétexte, il n’est que de 650 millions, pour cette année. Le dérapage global est dix fois plus gros, ce qui signifie que le gouvernement a de très grandes difficultés à tenir les dépenses dans la norme approuvée par le Parlement. Il se crée une suspicion sur les chiffres de Bercy. Et Bruxelles ne peut que s’en soucier gravement.