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Selon le Gouverneur de la Banque de France, la croissance française s’améliore mais elle reste encore inférieure de 0,3 % à celle de la zone euro.

La Bourse remonte

+0,33% au dessus des 4.300, à 4.312.

L’entreprise du jour : le Crédit Mutuel

Le Crédit Mutuel qui est menacé de scission en deux. Les fédérations de Bretagne, du Sud-Ouest et du Massif Central, regroupées dans Crédit Mutuel Arkéa, s’opposent à la Confédération nationale du Crédit Mutuel, l'organe central. Jean-Pierre Denis, le président d’Arkéa, propose une "séparation ordonnée". Le PDG du Crédit Mutuel a refusé net mais la guerre fratricide va continuer.

Le fait du jour : le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, plonge dans l’arène. Il admet que cela va un peu mieux mais les autres pays européens vont nettement mieux.

C’est une mise à plat implacable des chiffres de l’économie française que dresse la Banque de France en la comparant à nos voisins. La croissance française s’améliore mais elle est inférieure de 0,3 % à celle de la zone euro. L’emploi remonte avec plus 0,2 % en France contre une augmentation de 1,1 % chez nos voisins soit cinq fois plus vite. La France fait également partie des rares pays où le chômage n’a pas reculé en 2015. L’investissement productif a augmenté mais moins que dans la zone euro. La dette a continué d’augmenter en France alors qu’elle a commencé à se contracter ailleurs. Enfin La France se caractérise par une exception : le niveau des dépenses publiques (56,8 % du PIB) y reste nettement plus élevé que la moyenne de la zone euro (48,6 %).

Le gouverneur de la Banque de France défend la loi Travail et demande d’autres réformes. "La loi El Khomri va dans le bon sens", dit Villeroy de Galhau, "Mais il faut aller beaucoup plus vite et plus fort". Son plaidoyer comporte deux arguments très fort :
- La France a su le faire dans le passé. De 1885 à 2000, la France a su faire un effort dans la durée pour sa compétitivité, pour entrer en bonne position dans l’euro. Dans la durée, c’est à dire sous la gauche comme sous la droite, cet effort a été arrêté sous Chirac.
- Il ne faut pas attendre une bonne croissance pour réformer. L'Allemagne et la Suède se sont lancées dans des conjonctures très dégradées et cela a payé. La Suède, c’est un rêve, a actuellement une croissance de 4%.

La préparation des prochaines échéances doit être l’occasion d’un débat national sur les réformes et leur pédagogie.