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Le procès de Nabilla Benattia s'ouvre demain. Elle comparait devant la justice pour avoir poignardé son compagnon Thomas Vergara.

Le fait média du jour, c’est le procès de Nabilla Benattia qui débute demain. Un an et demi après "l’affaire" du coup de couteau porté contre son compagnon, la jeune femme comparait devant les juges pour "violences volontaires aggravées".

Après son retour médiatique il y a quelques semaines pour la sortie de son autobiographie, c’est l’heure désormais de son retour sur la scène judiciaire, cette fois.

Demain, le tribunal correctionnel de Nanterre se penche sur le cas de la starlette, âgée de 24 ans. Elle est soupçonnée d’avoir poignardée son compagnon, Thomas Vergara à deux reprises en 2014.
La première fois au mois d’août, alors que Nabilla était en vacances dans le Sud de la France. La deuxième fois, dans la nuit du 6 au 7 novembre 2014. Vous vous en souvenez forcément, l’affaire avait fait grand bruit à l’époque.
Une violente dispute qui avait dégénéré entre le couple. Une sombre histoire de jalousie qui s’était terminée par un coup de couteau porté au thorax qui avait nécessité l’hospitalisation de Thomas Vergara et avait entraîné 10 jours d’interruption totale de travail pour le jeune homme.
Au lendemain des faits, Nabilla avait été mise en examen pour "tentative de meurtre". Un motif requalifié depuis par les enquêteurs en "violences volontaires aggravées".
C’est donc sous ce chef d’accusation qu’elle va se présenter demain devant les juges.

La jeune femme a-t-elle un vrai risque de retourner en prison ?

Théoriquement, oui. Elle encourt une peine allant jusqu’à sept ans d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende.
La prison, Nabilla connaît déjà. Pour cette affaire du coup de couteau, elle avait été placée en détention provisoire avant d’être libérée.
Dans une interview accordée au magazine Lui, Nabilla s’était confiée sur ces cinq semaines passées à la prison pour femmes de Versailles. Un enfer, selon elle : "pas de fer à lisser, pas de fond de teint, des douches communes, des pâtes au thon et du pain sec, au menu tous les soirs".
Plus sérieusement, elle racontait surtout que cet épisode avait changé sa vie, qu’il lui avait permis de retrouver le sens des priorités et de constater que la télé et les médias n’étaient pas tout pour elle.
Il y a un mois Jean-Marc Morandini la recevait dans le Grand direct des Médias à l’occasion de la sortie de son autobiographie. Il évoquait avec elle l’éventualité d’un retour en prison.
La jeune femme exprimait avec beaucoup de gravité que la perspective d’un retour par la case prison n’est pas une option viable pour elle.

Quel rôle peut jouer la personnalité de Nabilla dans ce procès ?

Un rôle essentiel et évidemment cette personnalité explosive, décomplexée et parfois désinvolte, elle ne joue pas forcément en sa faveur.
Pour preuve son attitude pendant son placement sous contrôle judiciaire après sa remise en liberté en décembre 2014. Une attitude qu’elle a reconnue face aux policiers, en février dernier. Elle avouait avoir violé les conditions de ce contrôle judiciaire : l’interdiction de sortir du territoire français et l’interdiction aussi d’entrer en contact avec son compagnon, Thomas Vergara.
Des aveux qui n’empêcheront pas Nabilla de comparaître libre à son procès demain mais qui attestent aussi que la jeune femme est capable de s’affranchir des décisions de justice. Les juges pourraient en tenir compte au moment d’énoncer leur verdict.
En revanche, paradoxalement, l’atout le plus solide de Nabilla dans ce procès, c’est finalement la victime de ces coups de couteau : Thomas Vergara. Il est toujours partie civile dans ce dossier et devrait assister au procès mais selon son avocat, "il a pardonné depuis longtemps à la femme qu’il aime".

Ce grand pardon, c’est maintenant aux juges de lui donner ou non une interprétation judiciaire et de décider s’il suffit pour éviter une condamnation à Nabilla.