Droits TV du foot : qu'est ce qui change pour le consommateur ?

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Chaque jour, Philippe Vandel fait le point sur un élément précis de l'actualité média.

Hier Didier Quillot, le directeur de la ligue professionnelle de foot a tenu à rendre hommage à Canal+ : "Canal+ est le premier partenaire du foot français, depuis 1984, sans discontinuer, et canal+ bien sûr restera partenaire jusqu’en 2020" 

Un hommage qui a des allures d’éloge funèbre. Car Canal+, partenaire historique du championnat, n’a obtenu aucun lot dans l’attribution des droits du foot.  Ces droits ont augmenté de 60%. Ils passeront de 750 millions d’euros par an à 1 milliard 153 millions d’euros par saison! Je ne vais pas tout détailler ici. Bein Sport conserve le lot N°3. Mais le gros des enchères, les lots 1 et 2, celui des meilleurs matches (dont la grosse affiche du dimanche soir) a été raflé par MédiaPro, une société espagnole avec des capitaux chinois, qui détient déjà les droits du championnat espagnol. Cette nouvelle a fait l’effet d’une bombe lors de la conférence de presse hier. On n'avait jamais vu ça. Le grand perdant est Canal+. Car le foot est avec le cinéma la principale raison d’abonnement à la chaine cryptée.  Mais à notre micro, à 8h15, Maxime Saada, le patron de Canal+ a dit qu’ils allaient lancer des négociations pour continuer à diffuser de la Ligue1 sur Canal+, car MédiaPro est aussi un courtier, un intermédiaire.

Pour le public, 3 grands changements à signaler : création d’une rencontre "premium" le samedi soir à 21h, mais surtout le multiplex du samedi soir passe au dimanche 15h (quatre matchs), et apparition d'un match à 13h le dimanche pour séduire le marché asiatique. Et il y a autre chose qui va changer en 2020 : le recrutement. Tout cet argent va en grande partie retourner dans les clubs. Fini les clubs français qui n’arrivaient pas à garder leurs stars, qui partaient pour gagner plus en Espagne comme Griezman, en Allemagne comme Ribery,  ou en Italie comme Pogba. Désormais, ces championnats auront le même niveau de monétisation. L’Angleterre est à part : c’est le double