La série de PPDE : "Please Like Me", un "Girls" à la mode australienne

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SAISON 2017 - 2018, modifié à

Chaque semaine, à 19h35, Clémence Olivier décortique ses séries coup de cœur. Ce samedi : "Please Like Me", une série entre drame et comédie diffusée sur Netflix.

Le catalogue de Netflix est riche de quelques pépites. Depuis un peu plus d'un an, les plus curieux ont pu découvrir une série venue de l'autre bout du monde créée en 2013, une petite douceur acidulée : Please Like me. La série nous emmène en Australie, à la rencontre de Josh, 21 ans, un grand maigre aux cheveux blond, aussi marrant que maladroit qui réalise qu'il est homosexuel après que sa copine le lui fasse comprendre devant une gigantesque glace à la vanille. Mais l'adulescent doit également prendre soin de sa mère après qu'elle ait tenté de mettre fin à ses jours et calmer son père, qui vient de refaire sa vie avec une jeune thaïlandaise. Bref, gérer tant bien que mal son quotidien chamboulé.

Josh Thomas, acteur et créateur. Par certains aspects, la série ressemble à sa cousine américaine, Girls, qui racontait les amours et la vie d'un groupe de filles de New York et s'inspirait grandement de la vie de sa créatrice. Car Please like Me parle elle aussi de la génération Y - Josh est entouré de toute une bande de copains et on y parle de sexualité de façon très libre - ,elle est en partie autobiographique et son créateur, Josh Thomas, y tient le premier rôle. Il a même réalisé certains épisodes.

Entre comédie et drame. Mais la série se démarque par son style, entre comédie et drame. Ainsi, on sourit souvent grâce au personnage de Josh qui transpire la maladresse et porte un regard naïf et distant sur tout ce qui lui arrive, même s'il peut avoir des côtés agaçants. Et les rôles secondaires, tous un peu farfelus, nous régalent, notamment son père, un quinqua en pleine crise existentielle qui ne sait pas vraiment comment s'y prendre avec son fils ni même avec sa nouvelle compagne et sa tante Peg, une bigote coincée au premier abord et qui se révèle rapidement totalement déjantée.

Des sujets difficiles abordés avec finesse. Pour autant, des sujets beaucoup plus difficiles sont également abordés, comme la dépression de la mère de Josh et la difficulté pour l'entourage de gérer cette situation ou encore la délicate relation entre les membres d'une famille qui s'est fragmentée, l'homophobie ou l'avortement…

Mais Please Like Me ne tombe jamais dans le pathos. Ces sujets durs sont traités avec finesse, avec légèreté même. Et c'est sûrement là sa force. Sans fioriture, sans tabou non plus, Please Like Me est une série d'aujourd'hui (en quatre saisons) dont on aurait tort de se priver.