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SAISON 2016 - 2017, modifié à

Chaque matin, Natacha Polony nous présente les différents éditos qui font la Une de la presse.

 

Le mot du jour : sécurité

"Pour ces cinq derniers mois à l'Élysée, constate Hervé Favre dans la Voix du Nord, François Hollande a choisi l'assurance loyauté-fidélité-sérénité en la personne de Bernard Cazeneuve !". "D'une certaine manière, ajoute Patrice Chabanet dans le Journal de la Haute Marne, Bernard Cazeneuve restera ministre de l'Intérieur dans la tête et, le cas échéant, dans les actes. En le nommant, François Hollande a joué la sécurité, dans tous les sens du mot". Mais au-delà de la personne du nouveau premier ministre, la séquence qui s’ouvre a quelque chose d’effarant. "Cinq mois à couper les rubans, baptiser les grands chantiers, visiter les entreprises... énumère, Gilles Granpierre dans l’Union. À commenter et ne rien lancer, à discourir sans entreprendre. Car jusqu'à la présidentielle, il risque bien de ne rien se passer. Jusque-là, il restera au "notaire de province" (surnom charitable que lui a donné un ministre) à liquider les affaires courantes tout en évitant les "boulettes"". Dans l’Humanité, Maurice Ulrich se fait plus ironique encore : "Il est bon, au plan humain s'entend, de voir que François Hollande n'a rien perdu de ce que l'on dit être son goût des petites blagues. Ainsi il a donné hier pour mission au gouvernement, désormais dirigé par Bernard Cazeneuve, de "préparer l'avenir, parce que c'est le devoir que nous avons vers le futur" et cela en investissant massivement, entre autres, dans l'éducation. Bonne idée, mais que n'y a-t-il pensé plus tôt". Dans l’Opinion, Nicolas Beytout souligne "qu’en se laissant emporter dans le tourbillon des primaires, la France a changé si ce n'est de régime, tout du moins de pratique institutionnelle". La France peut donc se permettre cinq mois de vacance du pouvoir, cinq mois d’immobilisme, selon les mots de Laurent Bodin dans l’Alsace ? C’est ça la sécurité. Et ça va rassurer les Français, pas de doute…