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La presse quotidienne revient ce mardi sur la mise en examen de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bygmalion ainsi que sur le procès de Jérôme Cahuzac.

Ce matin en Une de vos journaux c’est peu reluisant.
Le Parisien, gros plan sur Nicolas Sarkozy : Pas sorti d’affaire.
La Dépêche du Midi : cette affaire qui empoisonne Sarkozy.

Autre visage, même parfum :
Sud Ouest : Cahuzac balance le nom de Rocard.

Mais la presse nationale préfère ne pas alimenter la triste chronique.
Libération se demande où sont les femmes : Primaire à droite : Faut-il sauver NKM ?
Le Monde regard à l’Est : Angela Merkel sanctionnée sur l’immigration.
Le Figaro regard au Nord : Brexit : jusqu’ici, le scénario du pire n’a pas eu lieu.

Sarkozy-Cahuzac

Il y a ce dessin de Ranson dans le Parisien, qui résume bien mieux que des phrases : Nicolas Sarkozy, une casserole accrochée comme un fil à la patte, dans cette casserole, trois petits juges, et lui qui s’énerve : Arrêtez de me poursuivre, à la fin ! Avec cette question absurde, juste à côté  Fillon était-il au courant après sa sortie sur le Général de Gaulle ? Comme s’il fallait être particulièrement bien informé pour connaitre les rapports particuliers de Nicolas Sarkozy avec la justice. Et puisque tout cela est assez pathétique, autant que la chronique en soit mordante. Le récit par Stéphane Durand-Soufflant de l’audience d’hier au procès Cahuzac a au moins le mérite de nous faire rire. Un Cahuzac au ton navré, qui se défausse sur un mort, mais le cœur déchiré. Implants capillaires et hommage à Rocard.

G20

Pendant ce temps, les grands de ce monde décident du bonheur des peuples. Le Monde s’amuse de l’incident diplomatique qui a vu Barack Obama privé de son tapis rouge à sa descente d’avion, les Chinois n’ayant pas pu, ou pas voulu, répondre aux multiples exigences de sécurité des Américains. "Vous êtes en Chine, c’est notre aéroport", a lancé un officiel chinois à la conseillère sécurité Susan Rice. Derrière l’anecdote, la guerre commerciale qui oppose la Chine et les États-Unis et dans laquelle l’Europe n’est plus qu’un pion. Les Échos nous expliquent donc que les dirigeants du G20 se sont lancés dans un éloge du libre-échange supposé assurer la prospérité et la croissance. Il faut être un populiste de la pire espèce pour ne pas reconnaître ses vertus. Du coup, nous dit le journal, la France a bien tort de s’opposer au TAFTA, le traité de libre-échange avec les États-Unis. D’autant que François Hollande, qui en découvre les méfaits, soutient son jumeau, l’accord de libre-échange avec le Canada. Dans son éditorial, Dominique Seux regrette qu’il manque le souffle pour civiliser le capitalisme. Tout en plaidant pour la dérégulation. A défaut de souffle, voilà qui ne manque pas d’air.

École

C’est une chronique dans Libération signée par l’économiste Ioana Marinescu. Cette semaine, elle nous raconte une expérience américaine pour lutter contre l’échec scolaire. Une expérience mise en place dans des écoles dites charter, c’est-à-dire autonomes. Et ça marche. Les élèves de milieu défavorisé s’en sortent. Même le handicap des élèves noirs en mathématiques est comblé. Le nom de l’expérience : écoles pas d’excuse. Discipline stricte, philosophie exigeante et heures de cours rallongées. Ô miracle ! "La France devrait s’inspirer de l’expérience américaine et tenter le modèle "pas d’excuse", conclut sans rire Ioana Marinescu. Chiche !

Biodiversité

En Une de 20 Minutes, le regard mélancolique d’un gorille et ce titre : L’homme descend le singe. Les gorilles vont sans doute disparaitre, comme les pangolins ou les orangs-outans. Faute d’habitat, grignoté par les hommes. Pendant ce temps, nous racontent les Échos, la Silicon Valley s’enthousiasme pour la viande artificielle. Des starts up se lancent dans la culture de cellules souche de poules et le sang végétal, à base d’une protéine proche de l’hémoglobine et récupérée dans les racines de légumineuses. Un intérêt qui s’explique par l’importance de la contre-culture végétarienne chez les dirigeants de la high-tech californienne. Végétarisme et haute technologie plutôt que décroissance et frein au consumérisme. Pas sûr que les gorilles et les orangs-outans s’en sortent avec ça.

 

Les requins aussi sont menacés. 20 Minutes nous raconte pourtant la promenade d’une émissole, un requin donc, qui s’est pris dans les filets de deux pêcheurs de la Baie de Kerdréan dans le Morbihan. A l’embouchure d’une rivière, ça surprend. Hélas, le requin a mauvaise réputation. On a tendance à le comparer à des espèces humaines peu reluisantes, trainant en politique ou dans les affaires. Quelle injustice !