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La presse quotidienne revient une nouvelle fois ce lundi matin sur la colère sociale autour de la loi Travail.

Ce matin en Une de vos journaux la presse est toujours bloquée : un sujet et un seul : la loi Travail. 
L’Humanité : Hollande et Valls sont prévenus : la mobilisation ne faiblit pas.
Les Echos : grèves, violences : un coup dur pour l’image de la France. 
L’Opinion : Loi Travail : quelle stratégie pour la droite ?
Le Figaro : Loi Travail : Hollande et Valls peuvent-ils tenir ?

La Une de Libération, elle, serait un brin angoissante, avec son CRS carapaçonné devant le stade de France : un Euro à hauts risques.
Mais 20 Minutes, même photo de CRS légèrement angoissante, dégaine un sondage : la France n’a pas peur.

Verdun

Plutôt que de commenter les images de ces jeunes gens en T-shirt coloré un cimetière transformant en décor de spectacle, les éditorialistes s’intéressent au couple Merkel-Hollande. Couple recomposé, nous dit Pierre Frehel dans le Républicain Lorrain. "Nous inviter, comme l’a fait le chef de l’État, à protéger notre patrie et à aimer l’Europe, est une affligeante banalité". Denis Daumin dans la Nouvelle République, nous rappelle que l’histoire n’est que de la géographie contrariée : "difficile dès lors de ne pas voir une forme de récupération un peu laborieuse dans ce rite renvoyant à quelque chose d’immense et de vide". Bref, personne n’y croit. Parce que, comme le résume Nicolas Fostier dans l’Union, "l'erreur serait de croire qu'une embrassade, aussi chaleureuse et symbolique soit-elle, à Douaumont ou à Consenvoye, contribue à semer la paix en Europe. L'esprit de marché a tué l'esprit de communauté. La puissance d'un pays ne se mesure plus à sa force de frappe mais à sa puissance économique et à sa capacité à influencer dans les institutions. C'est moins cruel certes, mais tout aussi meurtrier".

Économie et billets de banque

Dans cette guerre économique, les billets de banque sont devenus indésirables. Jean Pierre Robin revient sur leur disparition programmée dans le Figaro. On ne parle pas seulement le billet de 500 euros, le Ben Laden comme le surnomment les Espagnols, qui est concerné. Pour lui, l’argument tout trouvé est celui du banditisme, argument que brandit par exemple l’administration américaine. "On aimerait que Washington applique les mêmes conceptions pour le contrôle des armes à feu aux États-Unis ou pour éradiquer ses paradis fiscaux comme l’État du Delaware". Mais en fait, c’est la monnaie papier dans son ensemble qui devient indésirable. Pourquoi ? Parce qu’elle préserve l’anonymat, et cette vie privée que les nouvelles technologies permettent de sacrifier sur l’autel de la transparence. Et puis, la monnaie papier est le dernier frein aux taux d’intérêts négatifs, nouvelle arme pour tenter de relancer la consommation en Europe. Bref, on pourrait bientôt regretter le bon vieux billet de banque inventé au 17ème siècle et qui incarne la liberté.

Fish Dependance Day

Le Parisien nous apprend ce concept. Aujourd’hui, pour nous Français, c’est le Fish Dependance Day. Ce qui signifie que tout le poisson que nous consommerons d’ici le 31 décembre aura été pêché ailleurs que dans nos eaux territoriales. Pourtant, des eaux territoriales, nous en avons beaucoup. Les Slovènes atteignent leur limite le 5 février et les Grecs, les plus raisonnables, assurent leur subsistance jusqu’au 29 décembre. Mais l’article ne parle pas des poissons pêchés en filets dérivants, rejetés dans la mer parce qu’ils ne correspondent pas à la demande des grandes surfaces.

L’art de la conversation

Nombre d’articles commentent les mots malheureux d’Emmanuel Macron laissant transparaitre ce que l’on aurait appelé autrefois un mépris de classe avec son : "la meilleure façon de se payer un costard c’est de travailler". Alors le supplément Époque du Monde est pour lui. On y découvre l’existence à Paris d’une School of Life. Entre autre cours : Réveillez l'artiste en vous, ou encore Cartographiez vos idées avec la pensée visuelle. Et puis, Comment avoir de meilleures conversations ? Un conseil : lisez. Des journaux, des livres… et intéressez-vous aux autres.

 

Le site Atlantico nous apprend qu’un Belge a obtenu le droit, sur la photo de son permis de conduire, de porter un filet de dinde sur la tête. De religion salamiste (pour la défense de la charcuterie), il tenait à porter son couvre-chef religieux puisque la loi belge autorise les signes religieux sur les photos d’identité. Une réponse à tous les tenants des accommodements raisonnables face aux revendications religieuses et communautaristes. Ça donnerait presque envie de se convertir.