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L'attaque chimique survenue en Syrie est la principale information mise en avant. 

Ce matin à la Une de vos journaux, c'est Libération qui remporte la palme de l'horreur. Avec ce titre " les enfants d' Assad " et un photo montage qui glace le sang des enfants à moitié nus, yeux ouverts, agonisants, le tout sur fond noir couleur de ténèbres.

Le Monde aussi, plus factuel : " Syrie : attaque chimique, la régime Assad accusé". Ailleurs, la campagne électorale reprend ses droits.

Le Figaro : Les réseaux sociaux au cœur de la bataille présidentielle.

L'Obs : Avec qui peut-il gouverner ? De qui parle-t-on ? Emmanuel Macron, bien sûr.

Le Point : Fillon face à lui même et surtout face à Franz olivier Giesbert à en croire la Une.

 

On revient d'abord sur la terrible attaque chimique contre les civils en Syrie

 

On dirait ce matin que les images ont un pouvoir évocateur plus important que les mots, je vous ai déjà parlé de cette terrible photo de Libération.

Et c'est un dessin qui frappe aussi à la Une de l'Opinion, un dessin signé KAK en deux volets. A gauche, le petit Aylan, échoué mort sur une plage en Turquie. Vous devez vous souvenir de cette photo, pantalon bleu et tee shirt rouge, avec cette légende PARTIR.

 A droite le même petit Aylan dans son lit en Syrie, mort aussi à cause du gaz sarin qui fume encore à côté de lui et la légende cette fois:RESTER

 Voilà mourir qu'on reste ou qu'on parte c'est le destin de la population syrienne

Et Denis Daumin dans la Nouvelle République du centre ouest interroge "Assad vous l'écrivez comment ?  comme assasssin, exactement... "

 Mais pourtant certains éditorialistes s'en prennent à espérer :  Patrice Chabanet par exemple dans le journal de la Haute Marne. il écrit "c'est la goutte de sang de trop qui fait déborder le vase de l'horreur et c'est peut-être le fantasque Trump qui dénouera la situation"

 Même ligne pour Denis Daumin " Donald Trump parait se ressaisir... On sent aussi Moscou plus embarrassé que d'ordinaire... S'il subsiste un minuscule espoir , il se tient là dans cet imperceptible vacillement"

 On revient à la politique française maintenant les journaux célèbrent ce matin un anniversaire

La création du mouvement En marche !  C'était il y a un an et les Echos cruels rappellent les mots d'Emmanuel Macron à l'époque : "ce n'est pas un mouvement pour avoir un énième candidat à la présidentielle" disait-il

Non,juste un onzième.

 Et l'Obs interroge ce matin avec qui va t il gouverner ? Alors d'abord à l'Assemblée, il faut 289 députés pour avoir la majorité absolue. Les observateurs prédisent une centaine de Macronistes tout au plus  mais le principal intéressé n'en a cure  il est certain que les Français, s'ils l'élisent lui donneront les moyens de gouverner.

Et puis pour le futur gouvernement, Macron promet 15 ministres maximum. autant d'hommes que de femmes, surtout issus de la société civile. Enfin pour le premier ou la première ministre, ne cherchez pas l'Obs ne cite aucun nom.

 

Alors attention Eve, Emmanuel Macron n'est pas encore élu. Le pouvoir appartient toujours aux indécis.

Il faut lire cette analyse dans Le Monde de la politologue Anne Muxel, qu'est ce qui détermine le vote de chacun d'entre nous ?

Avant c'était notre milieu social, notre héritage familial, notre affiliation à un groupe, ce qui laissait assez peu de place au doute, aujourd'hui ce temps là est révolu.

Le vote s'est individualisé dit Anne Muxel.

La décision électorale dépend maintenant de nos affects, des péripéties de la campagne ou de nos conversations avec nos proches.

 Alors pour dissiper ce doute insupportable et deviner l'issue du scrutin 20 Minutes et Paris Match ont eu la même idée ce matin : aller sonder le village de Donzy. Donzy 1640 habitants entre Bourges et le massif du Morvan, une commune qui vote exactement comme toute la France depuis 1981.

 Au risque de vous décevoir encore une fois Donzy doute, hésite. Donzy est comme la France, indécise.

 Une autre commune maintenant, Pechbonnieu à côté de Toulouse.

C' est un formidable reportage de la journaliste Raphaelle Bacqué dans le Monde. Dans le cadre d'une série très originale puisque le principe imposé aux journalistes du quotidien, c'est de revenir sur les lieux de leur enfance et de raconter ce qui a changé

 

Intime et sociologique à la fois

 

Alors Raphaelle Bacqué, elle, a donc grandi dans les années 70, dans un petit village à la campagne où elle faisait du vélo au milieu des arbres et des champs

aujourd'hui Pechbonnieu est devenue une ville dortoir pour les cadres de l'aérospatial, les lotissements ont poussé, les grandes surfaces aussi :

à la place du champ, il y a maintenant une galerie commerciale avec pharmacie, salon de coiffure et opticien, raconte l'oncle Philippe.

 

Et contre toute attente dans cet endroit sans histoires, un apprenti djihadiste a été arrêté l'an dernier, mais je vous laisse lire la suite. Ces deux pages qui s'avalent comme un roman.

 

Et pour terminer une découverte qui va révolutionner les relations amoureuses

Le Figaro nous donne ce matin l'explication scientifique de l'attirance d'un être pour un autre et ça n'a rien à voir avec les hormones, 

mais avec le cerveau et ça c'est nouveau. Plus exactement avec certains neurones que des chercheurs viennent tout juste de localiser parmi des milliers d'autres

 

Chez les souris, ces cellules nerveuses s'activent au contact de l'odeur des mâles, et ça marche aussi chez les oiseaux.

Alors maintenant qu'on le sait, qu'est ce que ça change, l'article ne le dit pas.

Mais il y a fort à parier qu'aujourd'hui politologues et candidats aimeraient plutôt qu'on trouve le circuit neurologique qui détermine le vote