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La presse quotidienne revient ce mercredi la campagne présidentielle qui est menacée par le terrorisme à seulement quatre jours du premier tour.

Ce matin en Une de vos journaux plane l’ombre du terrorisme.
Le Figaro : menaces terroristes sur la présidentielle.
Libération : Terrorisme, fin de campagne sous la menace.
Dans Le Parisien, c’est François Fillon face aux lecteurs : "Je veux combattre l’intégrisme avec les musulmans".
Et puis, Le Un pose la question qui tarabuste nombre de citoyens : Les média faussent-ils l’élection ?

Terrorisme

La même expression revient sous la plume de l’éditorialiste : On l’avait presque oublié. Juste derrière, le mot "menace". Certains se focalisent surtout sur les risques d’instrumentalisation. Dans Le Télégramme, Hubert Coudurier rappelle Jose Maria Aznar discrédité par ses propos après l’attentat contre la gare d’Atocha. C’était en 2004, il y a une éternité, trois jours avant les élections, le Premier Ministre espagnol mentait à son peuple en affirmant que les Basques d’ETA étaient à l’origine de l’attentat alors qu’il savait déjà que c’était une attaque islamiste et qu’on risquait de lui reprocher l’engagement de l’Espagne dans la guerre d’Irak. Aujourd’hui, nous sommes loin de cela. L’opposition est entre ceux qui craignent que cette menace ne vienne polluer les débats de fond et ceux qui estiment qu’il faut justement un débat de fond sur la question. "Le pedigree des artificiers ne laisse aucun doute sur la réalité du danger, écrit Denis Daumin dans La Nouvelle République. La réapparition du procureur Molins, figure familière hélas, nous réinstalle de plain-pied dans le quotidien et les questions sécuritaires". "Peut-être qu'on retiendra deux leçons, estime Jean Levallois dans La Presse de la Manche. La première est un rappel au réalisme et à la nécessité de traiter le dossier terroriste avec détermination et persévérance. La seconde est cruelle. Oui, il y a des terroristes. Mais une fois encore, ces islamistes radicalisés sont des citoyens français qui n'ont pas franchi les frontières dans le flot des migrants venus de Syrie ou d'ailleurs. Il y a donc bien un problème de radicalité islamiste chez nous, et qui concerne des citoyens français, qui n'ont rien à voir avec les malheureux qui cheminent sur les routes d'un pénible exode".

Un portrait

C’est une jeune fille souriante, presqu’une enfant, dans les dernières pages de L’Équipe. Yusra Mardini a 19 ans, elle est syrienne, exilée à Berlin. À Damas, son père était entraineur de natation. Quand elle et sa sœur aînée, en août 2015, se sont retrouvées sur un bateau pneumatique, avec 20 personnes plus un bébé, elles ont sauté à l’eau et nagé neuf kilomètres pour éviter à l’embarcation de chavirer. En 2016, Yusra a eu le droit de participer aux jeux olympiques dans la première équipe de réfugiés autorisée par le CIO. Invitée à s’exprimer au forum de Davos, elle a rappelé au monde que les 21 millions de réfugiés ont eu une vie avant leur exil. Le magazine Time vient de la classer parmi les 30 teenagers les plus influents au monde. Quant à elle, elle apprend l’allemand pour construire sa nouvelle vie.

Tourisme procréatif et néocolonialisme ?

C’est comme cela que la philosophe Sylviane Agacinski qualifie la GPA. Dans Le Figaro, elle adresse une lettre ouverte à Emmanuel Macron qui a déclaré qu’il n’y était pas favorable parce que la société n’était pas prête et qui plaide pour une initiative internationale afin de s’attaquer au problème de la GPA très peu payée et subie. "Est-ce à dire que supposée bien payée et consentie, sur le modèle californien, cette pratique vous paraît légitime ? Comment ignorer la profondeur de l’aliénation des femmes qui s’engagent dans une convention de GPA et dont la vie privée est contrôlée dans les moindres détails pendant neuf mois ? Nous ne pouvons admettre que le marché devienne le modèle indépassable des relations humaines et que plus rien ne lui échappe".

Service public

C’est aussi dans Le Figaro qu’on trouve une page sur Château-Gontier, ravissante petite ville de Mayenne, son église romane et sa gynécologue qui vient de mettre en vente son cabinet médical sur le Bon Coin pour un euro symbolique. Les patients n’arrivent pas à faire renouveler leur ordonnance pour les maladies cardiaques ou les diabètes, le moindre rendez-vous d’ophtalmologie est un parcours du combattant de huit mois. Pourtant, Laval est à 1h10 de Paris en TGV, à deux heures de route des plages de Vendée. Mais le département souffre d’un déficit d’image et les jeunes médecins ne croient plus qu’à l’hôpital. Alors, 75 à 80% des médecins qui s’inscrivent désormais au Conseil de l’ordre de la Mayenne sont étrangers.

 

Sciences & Vie spécial Questions-Réponses se consacre aux liens entre sports et santé. Le sport peut-il remplacer un médicament, existe-t-il un gène du sport, et d’autres questions plus anecdotiques. Peut-on maigrir en faisant du jardinage ?  Désherber à la main pendant deux heures équivaut à une heure de jogging. Et le ménage ? Pas vraiment, il inciterait à la sédentarité. Mais j’ai découvert cette donnée au détour d’un article : bavarder debout consomme cinq à 15% d’énergie supplémentaire que d’être assis. Conclusion, les interminables discussions à la machine à café à propos de cette campagne présidentielle, c’est bon pour la ligne.

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