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La presse quotidienne revient évidemment ce jeudi matin sur les violents incendies qui touchent le midi de la France.

D’abord les incendies dans le Sud-Est de la France qui font la Une des quotidiens de la région.

Cette région qui vient de vivre une "Nuit d'enfer", nous raconte La Provence.
La même photo en première page du Dauphiné Libéré : l'autoroute A7 coupée par les flammes, au niveau des Pennes-Mirabeau. "Le Sud s'embrase", titre le journal.
La violence des incendies interpelle bien au-delà de la région.
"Le Midi s'embrase" : c'est également la Une ce matin des Dernières nouvelles d’Alsace.
"Feux en série" dit encore Le Parisien-Aujourd’hui en France.

Le Parisien qui dénonce la combine d'Airbnb.

"La bonne combine d'Airbnb'" : c'est le plus gros titre ce matin du journal qui dénonce ce qu'il appelle pudiquement "une énorme anomalie fiscale".
Anomalie fiscale ? A lire Le Parisien, on a plutôt envie de dénoncer un gigantesque scandale, que l'on peut résumer en deux chiffres.
65 millions d'euros par an : ça, c'est le chiffre d'affaires en France du leader mondial de l'hébergement sur internet, et pourtant il ne paye que 69.000 euros d'impôts.
 Comment fonctionne la combine, le tour de passe-passe ? Le Parisien a enquêté, en fait c'est tout simple : l'essentiel des recettes en France est encaissé par deux sociétés étrangères, en Irlande et en Angleterre, où l'impôt est beaucoup moins élevé en France.
Quant à la filiale France d'Airbnb, elle ne réalise officiellement que des opérations de marketing et de promotion, pour un tout petit chiffre d'affaire, et donc un impôt ridicule.
"Squatteurs" : c'est le titre de l'édito du Parisien.
Qui souligne à juste titre que "si Airbnb a tant de succès en France, c'est aussi parce que notre pays a su développer des infrastructures de transport et d'accueil performantes. Financées en partie par l'impôt. Ajoutons que la croissance d'Airbnb met en difficulté l'hôtellerie traditionnelle et détruit des emplois. Autant de raisons de s'interroger sur les pratiques fiscales de ces squatteurs issus de la nouvelle économie".

Économie encore avec Le Figaro qui s'inquiète de "La grande panne de l'industrie française".

La production industrielle a en effet continué de chuter en juin. Le Figaro constate que depuis la crise de 2008, notre pays n'arrive pas à remonter la pente. "Ça va mieux, vraiment ?", se demande Gaëtan de Capèle.
"Même en chaussant les lunettes roses de François Hollande, il faut une sacrée dose d'optimiste pour se convaincre qu'en France ça va mieux".

Et constat du journal L’Opinion ce matin : "L’essoufflement de l'activité arrive au pire moment pour François Hollande. Le fort ralentissement de la production industrielle au printemps ne donne aucun espoir de dépasser les objectifs de croissance sur l'année, et donc de baisser les impôts".

Quant à l'ancien président Nicolas Sarkozy, il est à la Une du magazine Valeurs actuelles.

Tandis qu'Emmanuel Macron est à la Une de Paris-Match avec madame les pieds dans, l'ancien président est en mode sérieux, offensif, concentré sur cette photo choisie par l'hebdomadaire.
"Confidences avant la bataille" titre le magazine, qui ne fait pas mine de croire un seul instant au faux suspens, de savoir si oui ou non Nicolas Sarkozy sera candidat à la présidentielle.

Ce qui a frappé Valeurs Actuelles, c'est la sérénité, la confiance affichée par l'ancien président, malgré la cote de popularité d'Alain Juppé.
Il y croit à sa candidature : il parle de son "lien particulier avec les Français".
Il se dit surtout persuadé que le pays a besoin de lui. Ce pays qui suffoque, qui montre des signes de faiblesses. Pour Sarkozy : "les barbares nous attaquent parce qu'ils croient que nous sommes faibles", "La France vulnérable, ce n'est pas la France".
Il conclut : "La guerre nous a été déclarée. La France doit être impitoyable, elle doit faire changer la peur de côté".
"Confidences avant la bataille", c'est à lire dans Valeurs Actuelles.