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La presse quotidienne revient ce jeudi sur le débat de l'entre-deux tours de la primaire qui opposera ce soir François Fillon et Alain Juppé.

Ce matin en Une de vos journaux on trouve un combat de catch. Non, mais un vrai.
20 Minutes fait l’éloge de ce spectacle scénarisé de la contradiction essentielle entre le vrai et le faux : Chiqué choc.

Pas très éloigné :
Le Figaro : Fillon, Juppé : avant le débat, le match des programmes.
Dans le Parisien, Alain Juppé proclame : Moi, je suis libéral, efficace et réaliste.
Et Libération a trouvé un filon : Primaire : Au secours, Jésus revient.
Enfin, il faut lire le Un: Qui contrôle les médias ? Une réflexion indispensable et, en prime, la fable de la Fontaine, le Loup et le Chien, et cette marque du collier que porte le chien alors qu’il vante son confort au loup famélique.

75%

C’est un chiffre dans Libération. Un chiffre glaçant. C’est la hausse entre 2014 et 2015 du nombre de victimes de mines dans le monde. Au total, 6.461 personnes ont été tuées ou blessées. La plupart d’entre elles en Afghanistan, en Libye, au Yémen, en Syrie ou en Ukraine. "Quand nos équipes de déminage sont entrées dans Kobané, en Syrie, à la fin des combats à l’été 2015, explique une représentante de l’ONG Handicap International, ils affirmaient n’avoir jamais vu un tel niveau de pollution". Une pollution qui peut tuer des années plus tard en particulier les enfants.

Fillon/Juppé

"Dans ce contexte où les torgnoles répondent aux bourre-pifs, ironise Michel Klekowicki dans Le Républicain Lorrain, il est à espérer que le débat de ce soir soit respectueux à défaut d’être courtois". En attendant, les hebdos découvrent tout à coup celui qui était passé en-dessous de leurs écrans radars. L’Express évoque un désir de droite, le Point salue l’incroyable Monsieur Fillon. Et de l’autre côté, on s’affole. L’Obs titre sur le vrai Fillon, archi réac, ultralibéral, pro-Poutine. Et Politis parle carrément d’un parfum d’années 30. Et puis, Le Figaro compare en long, en large les programmes. Mais à part un article de l’économiste Jacques Sapir sur le site FigaroVox s’inquiétant des ambiguïtés de François Fillon sur la question européenne, pas un mot, le sujet est passé à la trappe. On préfère parler IVG.

Bureaucratie

L’Opinion dénonce en Une le ras le bol des entreprises face à la bureaucratie. Une jeune chef d’entreprise évoque le contrôle administratif réalisé à charge. L’idée que les administrations et notamment l’Inspection du travail seraient dans une logique essentiellement répressive au lieu d’aider les patrons face aux excès réglementaires. Cette demande des patrons de voir se desserrer l’étau administratif n’est pourtant pas incompatible avec leur demande de protection et de régulation face à la mondialisation. C’est visiblement ce que les libéraux actuels peinent à comprendre. Mais quitte à être confronté à des administrations tatillonnes, à des règles d’hygiène délirantes, autant que ce soit pour un métier qui nous passionne. Le Point consacre un article à tous ces cadres qui lâchent tout pour un métier manuel. Boulangerie, customisation de vieilles motos. Des métiers artisanaux mais qui permettent de monter son entreprise, et surtout de retrouver du sens. "J’aime bien pouvoir écrire sur mon CV admissible à l’ENA et CAP de carrelage" dit l’une. "J’ai l’impression de participer à l’économie réelle" précise un agrégé d’économie devenu plombier. Et en plus, il gagne très bien sa vie, parce que des plombiers, on en manque.

Cadeau encombrant

Dans Libération, c’est une main fraîche et rose tenant des fleurs stylisées aux couleurs acidulées. 12 mètres de haut, 33 tonnes et d’un rare mauvais goût. C’est le cadeau généreusement offert par l’artiste Jeff Koons à la ville de Paris en hommage aux victimes du 13 novembre. Un cadeau qui coûte quand même 3,5 millions d’euros de réalisation et d’installation mais qui permettra un formidable coup de pub au généreux artiste pourtant pas en manque. Ça justifiait que le cabinet d’Anne Hidalgo passe outre les procédures et le veto des architectes des Bâtiments de France.

 

Bonjour, je m’appelle Boghosse. Oui ce prénom existe. On le trouve dans un guide publié par la Ligue des officiers d’état civil qui regroupe les prénoms les plus délirants qu’ils aient pu croiser dans leur carrière. Alkapone, Myway, Retcharles, Abstinence. Depuis la libéralisation du choix des prénoms en 1993, certains parents sont visiblement prêts à tout pour exprimer leur originalité sur le dos de leurs enfants. Vous croiserez donc peut être un certain Jiscadestin. Qui sait, si François Fillon gagne dimanche, ça pourrait devenir à la mode.

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