La Revue de presse, Samuel Etienne 30.12.2015 1280x640 6:40
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La presse quotidienne revient ce mercredi sur le bilan de l'année 2015 et sur l'année 2016 qui arrive.

Ca se rapproche ! Ca sent le sapin ! Pas celui de Noël, ça c’est passé, non celui de la fin de l’année 2015, dans vos journaux c’est l’heure des bilans !

 
En Une du Parisien, "Les 12 mots qui ont fait 2015"
Des mots qui ont pris du poids, des mots empreints de gravité : "Laïcité", "Migrant", "Je suis" comme "Je suis Charlie", comme "Je suis Paris", "Front comme le Front Républicain opposé au Front National ou encore "Cop 21".

A ce propos, question en Une de La Croix : "Comment tenir les promesses de la Cop 21"
Tout dépend de la bonne volonté des États, mais la cheville ouvrière de l’accord, Laurence Tubiana, est optimiste.

On enterre 2015, on prépare 2016.

Pour 2016, le magazine Pelerin vous propose 16 bonnes raisons de vous lever le matin !
Les Echos nous rappellent tout ce qui va changer pour nos impôts l’an prochain : baisse de l’impôt sur le revenu de deux milliards, des taxes plus lourdes sur le diesel notamment.
Et s’il vous reste un peu de sous, et bien le dernier Capital vous présente les meilleurs placements pour 2016.

Revenons à 2015 avec cette photo en Une du Monde qui estime que le nord de l’Angleterre inondé perd son flegme.
Et pourtant le cliché montre deux Britanniques immergés jusqu’à la taille, et qui n’en ont pas moins leur tasse de thé à la main : si ça ce n’est pas du flegme !

 

Point de passage obligé entre 2015 et 2016 : le réveillon du Nouvel-An !

"Une Saint-Sylvestre sous haute surveillance" : c’est la Une du Figaro ce matin, qui constate que 60.000 militaires et policiers vont être mobilisés ce soir à travers tout le pays, dans un contexte de menace terroriste élevé.
"Une situation hyper tendue pour la police", commente un syndicaliste policier interrogé par le journal. Avec l’état d’urgence, la charge de travail est énorme.
Philippe Capon explique que "pour l’instant le système tient parce que les agents prennent sur eux : minimum de congés, quasiment pas de repos, formations repoussées. Les fonctionnaires feront face jusqu’au 26 février, tant que l’on reste dans le cadre de l’état d’urgence, mais après il faudra discuter".

La police au bout du rouleau, au bord du burn-out, mais la justice aussi, ajoute L’Opinion !

Conséquence de l’état d’urgence : "Entre le surplus de dossiers générés, le rythme des perquisitions à encadrer, les magistrats sont débordés et les affaires courantes prennent du retard".
Commentaire de Virginie Duval, la présidente du premier syndicat des juges, l’Union syndicale des magistrats : "Aujourd’hui la justice tient parce qu’elle doit tenir. Mais, comme depuis trente ans, elle le fait au détriment de la santé de ceux qui y concourent, de la qualité des décisions, et des délais de procédure".

 
Revenons au réveillon du Nouvel An, avec ce constat inquiétant du Figaro.

"Alcool au volant : les Français sont indisciplinés" : voilà le constat du journal, qui se base sur ce sondage : Demain soir, neuf Français sur 10 vont boire. Sept sur 10 savent qu’ils seront "limite" sur leur taux d’alcoolémie pour prendre la route. Et pourtant, près de la moitié n’ont pas réfléchi à la bonne solution pour rentrer chez eux.
A ceux-ci, je ne saurais que trop recommander la lecture du Parisien Aujourd'hui en France, qui liste les différentes parades pour éviter de rouler bourré.
Il y a le "Sam bien sûr, le capitaine de soirée, celui qui ne boit pas pour ramener les autres, il y a l’alcootest personnel, histoire de savoir où on en est. Si celui-ci vire au rouge, il y a les transports en commun, le taxi, ou les amis…
C’est l’occasion de rappeler le nouveau et réussi slogan de la Sécurité Routière : "Quand tu tiens à quelqu’un, tu le retiens".

Faire la fête sans dépasser ses limites, est-ce à ce point impossible ?

C’est ce que semble penser en tout cas L’Echo de la Haute-Vienne pour qui "Faire la fête sans être malade est un art à la portée de tous". On connaissait la classification des sept arts, par le philosophe Alain notamment… En voici donc un 8ème : l’art de ne pas vomir partout le soir du Réveillon !

 
Lui avait érigé l’excès en mode de vie : Lemmy Kilmister, le chanteur de Motörhead !

Europe 1 évoquait sa mort, à 70 ans, dès hier matin, mais vos journaux y reviennent encore aujourd’hui.
Hommage de Libération surtout, qui lui consacre sa Une, avec ce titre pouvant surprendre de prime abord : "Fuck !". Que l'on pourrait bien sûr traduire littéralement, mais en période de vacances, les enfants ont cette curieuse tendance de se lever très tôt. Fuck ! "Va te faire voir", traduirons-nous donc chastement.
Un titre qui va bien en tout cas, selon Libé, au rocker, après une vie de doigts d’honneur.
Le journal rappelle ainsi cette anecdote, lors d’un enregistrement d’un Taratata en France, alors qu’on lui fait remarquer qu’il est interdit de fumer, il répond tranquillement : "Il faudra me trouver une autre raison que celle de l’interdiction", avant de rallumer une cigarette.
Le Parisien rappelle d’autres réparties notamment sur ses concerts en France : "C’était une fille différente chaque soir. Je crois que j’ai laissé beaucoup d’enfants chez vous. Et toutes les mamans les ont appelés Lemmy" ou encore cet avertissement à l’un de ses fils justement : "Ce n’est pas la peine d’essayer la cocaïne ou le speed, une amphétamine c’est bien mieux !".

Pourquoi Lemmy Kilmister est-il devenu un mythe ?

Réponse de Libération : "En raison de sa liberté absolue,  y compris dans sa non-hygiène de vie et ses folies un peu limites, une fidélité totale à ses racines musicales, et un amour inconditionnel de son public".

 
Un peu de baume au cœur pour finir.

De baume au cœur des Français, parfois si prompts à se plaindre et à se dénigrer, par rapport au reste du monde.
C’est le magazine Capital qui dans son dernier numéro rappelle comment, au lendemain des attentats du 13 novembre, la France a découvert l’affection et l’admiration que lui portait le monde entier.
Le dossier de Capital le confirme : "notre pays possède un capital de sympathie exceptionnel. Pour son passé glorieux, ses bons vins et Marion Cotillard…Mais aussi pour l’étrange alchimie qui fait de l’Hexagone un lieu unique, aussi fort dans l’innovation que dans cette douceur de vivre qui aimante les touristes".
François Genthial, qui aime bien Marion Cotillard donc, regrette que les Français ignorent à ce point "l’envie suscitée par notre système de santé, notre temps libre, notre créativité, et notre frivolité".
Faut-il le croire ? En tout cas voilà qui ne peut pas faire de mal au moral : pour Capital, la France est un pays de cocagne, fantasmé sur tous les continents.