Sécurité routière : des applications capables de déterminer si on est apte à prendre le volant ou pas

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Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.

Une innovation qui pourrait enfin réconcilier les associations d’automobilistes et la prévention routière : des applications capables de juger la capacité à prendre le volant.

Parce qu’aujourd’hui, qu’est-ce qui existe ? L’éthylotest pour l’alcool et les tests salivaires pour les stupéfiants, c’est tout. Il n’y a rien pour contrôler ceux qui auraient pris des somnifères ou des antidépresseurs. Rien contre ceux qui n’ont pas les bonnes lunettes ou qui sont, tout simplement, trop fatigués pour conduire, alors qu’ils peuvent aussi être très dangereux.

Sans parler de toutes les polémiques autour du dépistage des drogues : certains se plaignent d’être déclarés positifs au cannabis 24 heures après avoir fumé leur joint. D’autres d’être considérés sous l’emprise de la drogue, alors qu’ils ont simplement pris du Dafalgan Codéiné pour une rage de dents.

D’où cette idée de ne plus rechercher des substances chimiques, mais plutôt de tester, de façon empirique, la vitesse de réaction, l’équilibre, la concentration. Bref, la réelle capacité à conduire grâce à des applications sur téléphone portable.

Comment cela peut se tester avec un téléphone portable ?

En faisant de petits exercices. Par exemple : éteindre une série de lumières le plus rapidement possible en tapotant l’écran ou secouer le téléphone dès que l’on voit une bille bleue. Cela permettra, par exemple, de vérifier que l’on garde une bonne coordination œil/doigt.

Il y a aussi des applis qui utilisent les capteurs du téléphone pour analyser la démarche en permanence. Et qui peuvent vous envoyer une alerte "Non, tu titubes trop. Ce n’est pas une bonne idée de conduire". 

Cette application s’appelle AlcoGait. Il y en a d’autres, avec des noms fleuris comme Druid ou Am I Stoned que l’on pourrait traduire par "Suis-je vraiment défoncé ?".

Elles sont sérieuses ces applications ?

Oui ! Les trois sont toutes développées par des chercheurs et des médecins. Elles sont encore jeunes, mais toutes veulent travailler avec les autorités pour les rendre les plus efficaces possible, en espérant qu’un jour, elles seront utilisées par la police.

En attendant, c’est un bon moyen de se tester pour savoir si l’on n’est, justement, pas trop "défoncé" pour prendre le volant.