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Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.

L’innovation. Bonjour Anicet Mbida. Dans quelques jours, ce sera la journée de la Terre. Les scientifiques multiplient les projets fous pour lutter contre le réchauffement climatique.
Malgré les accords de Paris (le premier accord universel sur le climat), la plupart des experts estiment que ça ne suffira pas, qu’il faut trouver des solutions plus radicales. C’est pourquoi depuis quelques semaines, on voit se multiplier des projets tellement fous qu’ils pourraient marcher. 
Le premier, c’est tout simplement d’obscurcir le ciel ! Ce sont des scientifiques des universités d’Harvard et d’Oxford qui le portent. Il consiste à saupoudrer du sel à très haute altitude. Comme cela, les cristaux vont renvoyer une partie des rayons du soleil dans l’espace, ce qui réchauffera moins la surface de la terre.
Ça veut dire qu’on aurait un ciel voilé en permanence ?
Oui. Au bout de quelques années, le sel finira peut-être par se dissoudre. Mais d’ici là, plus de ciel parfaitement bleu comme on avait hier. Pour eux, c’est le prix à payer si on veut sauver la planète. Car avec cette technique, on pourrait baisser la température, d’un coup, de plusieurs degrés. Et éviter pas mal de sécheresses et de canicules.
Mais il y a un autre projet, encore plus fou : refroidir la banquise. L’objectif serait de pomper l’eau glacée qu’il y a sous la banquise, pour la rejeter au-dessus, à travers des brumisateurs géants. Les gouttes gèleraient instantanément pour créer une nouvelle couche de glace, et ralentir la fonte. Il faut savoir que la banquise se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la terre. Du coup, la montée des océans s’accélère, ce qui menace de nombreuses villes côtières et d’archipels.
Il y a beaucoup d’autres projets : bloquer les courants chauds avec des digues ou encore, placer un filtre solaire géant dans l’espace. Ce ne sont pas les idées qui manquent, c’est plutôt l’argent.
Mais ça va coûter une fortune. Et il peut y avoir des conséquences imprévisibles sur l’environnement.
Ils en sont conscients. Ce sont même les premiers à pointer les risques. Mais ils considèrent que ça serait, à la fois, moins pire et moins cher que d’avoir à gérer les conséquences du réchauffement : montée des eaux, disparitions d’espèces, etc. Comme je le disais, c’est tellement fou que ça pourrait marcher.