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Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.

En cas de tremblement de terre, on connaissait les chiens secouristes. Ce vendredi, bientôt, il y aura aussi des scarabées sapeurs-pompiers. C’est un poisson d’avril avant l’heure ?

Non, vous allez voir. C’est très sérieux.

Ce sont des scarabées contrôlés à distance par les services de secours donc téléguidés comme des drones. Ils sont capables de s’infiltrer partout dans les décombres pour retrouver des personnes bloquées après une explosion ou un tremblement de terre.

Pourquoi des insectes ? Tout simplement parce que fabriquer un robot très agile, capable de passer partout, donc minuscule. Aujourd’hui, c’est techniquement impossible. D’où l’idée de prendre un insecte naturellement agile (le scarabée) et de le transformer en cyborg, en robot, que l’on peut piloter à distance.

Comment on arrive à piloter un scarabée ?

On lui met un sac à dos bourré d’électronique et un casque sur la tête. Cela permet de lui titiller les antennes pour le forcer à aller à gauche, à droite, à accélérer ou à ralentir.

Ce n’est pas la première fois que l’on arrive à téléguider un insecte de cette manière. L’année dernière, Anicet Mbida avait déjà parlé de cafards, de grosses blattes de Madagascar, que l’on arrivait à diriger comme des drones.

Mais avec les scarabées, les chercheurs de l’université technologique de Singapour sont allés plus loin. Ils arrivent à les faire reculer et même à contrôler leur angle de rotation comme avec un volant. C’est la première fois que l’on arrive à piloter aussi précisément un insecte aussi petit.

Et ils vont vraiment s’en servir pour les opérations de secours ?

Oui, c’est l’objectif principal de leur recherche.

Dans le mini sac à dos, il y a déjà un détecteur de présence humaine, un GPS et des capteurs environnementaux.

L’idée serait d’envoyer tout un bataillon de cyber-insectes dans les décombres. Comme ils sont curieux, ils iront d’eux-mêmes un peu partout. Et dès qu’ils détectent une présence humaine, on reprend le contrôle pour bien cartographier la zone avant de de passer le relai aux secouristes.

Aujourd’hui, cela ressemble à de la science-fiction. Mais dans quelques années, on sera bien content de voir arriver une armée de scarabées, casqués avec un sac à dos, si on est coincé sous des gravats.