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SAISON 2016 - 2017, modifié à

Alors qu'il est à 4% dans les sondages, François Hollande doit-il se représenter ? Peut-il être dissuadé par un Manuel Valls qui s'affirme de plus en plus comme un recours ?

Quand on connaît la personnalité de François Hollande, on sait que tout cela ne compte pas dans sa décision. Tout glisse sur lui comme sur les ailes d’un canard. Les députés peuvent le lâcher, son premier ministre le critiquer, les sondages l’enterrer… C’est lui et lui seul qui a la main, la décision. Et la logique institutionnelle c’est qu’il soit candidat. Comme tous ses prédécesseurs avant lui. François Hollande est dans la position du candidat naturel de la gauche.

Sa décision de se représenter ou non va se jouer sur l'offre politique. Et cette offre elle tient en un mot : le renouvellement. Les Français l’appellent ce renouvellement. Cécile Duflot en a fait les frais, Nicolas Sarkozy est en train de l’éprouver, à l’inverse, Emmanuel Macron s’installe dans la course. Sa seule chance pour un second mandat, c’est d’incarner une offre nouvelle. Ça relève du tour de force, vu son image. Mais s’il reste l’incarnation du système, réduit à sa fonction de président sortant, il n’a aucune chance.

Selon mes informations, l’offre du candidat Hollande pourrait s’intituler : "Les nouveaux services publics." L’idée c’est de réorganiser les services publics pour qu’ils s’adaptent à la situation de chacun. Une sorte de service public individualisé, à la carte. Ça rappelle le "Care" que Martine Aubry avait porté dans la primaire de 2011, Care en Anglais c’est la notion de soin mutuel, de solidarité et de proximité. Cette réflexion sur "les nouveaux services publics" est déjà bien avancée, mais il faut encore la détailler, et la rendre sexy, la marketer comme on dit. Elle a deux atouts : c’est un projet de société qui concerne tout le monde, et qui clive fortement avec la droite qui promet des centaines de milliers de fonctionnaires en moins pour des services publics rabotés.