Probable candidature de Vincent Peillon : quand le PS confond la primaire avec un congrès

1:56
  • Copié
SAISON 2016 - 2017

Vincent Peillon pourrait se présenter à la primaire de la gauche pour faire obstacle à Manuel Valls avec l'appui d'Anne Hidalgo et de Martine Aubry.

La politique c’est le bal des ambitieux à gauche qui suscite des vocations inattendues. On parle d’un nouveau prétendant à la primaire pas encore déclaré officiellement mais déjà annoncé, Vincent Peillon.

"Je ne briguerai plus de mandat électif, j’ai fait 22 ans de congrès. Ça n’est plus mon envie ni mon agenda" Déclaration de Vincent Peillon en avril dernier à l’occasion de la sortie de son dernier livre, Aurora, un thriller rien à voir avec un livre-programme. Depuis Vincent Peillon s’est fait oublier et puis surprise, ses amis nous annoncent sa candidature à la présidentielle. Figurez-vous- dit une de ses plus proches "qu’il a un projet pour la France". Un projet bouclé en quelques jours. Voici un scoop, le projet et le slogan : "Tout sauf Valls". Et là on se dit que le Parti Socialiste n’est pas mort, les vieux réflexes, les vieilles tambouilles reviennent. La vengeance des Hollandais qui estiment qu’il a trahi le président, celle plus personnelle d’Anne Hidalgo ou de Martine Aubry qui jugent qu’il a trahi la gauche. Hidalgo, Aubry et les autres ne soutiennent pas Vincent Peillon parce qu’i ferait un bon président non, ils le poussent juste pour empêcher Manuel Valls de s’imposer. On se croirait dans un congrès socialiste version peplum, version Reims 2008 par exemple, quand il fallait par tous les moyens abattre Ségolène Royal.

Ça veut dire qu’on va avoir droit à une primaire violente ? Que la gauche va régler ses comptes ?

C’est le risque et c’est même constitutif de cette primaire. La gauche est au pouvoir, son candidat naturel c’était François Hollande, soutenu, élu avec le soutien de Martine Aubry, d’Arnaud Montebourg, de Benoît Hamon, avec l’appui de Manuel Valls. Ceux là même qui ont imposé la primaire pour l’empêcher des se représenter. L’empêchement c’est la raison d’être de cette primaire. François Hollande en a fait les frais. C’est maintenant  Manuel Valls qui risque  de passer à la caisse. La candidature de Vincent Peillon est là pour ça. Et pourquoi on est en train d’assister à un congrès du PS ? Parce que tous ont intégré la défaite. Ce que jouent ces virtuoses du billard à cinq bandes ce n’est pas la présidentielle,  c’est le coup d’après, qui sera le mieux placé, le plus légitime pour ramasser les morceaux d’une gauche explosée.