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Chaque matin, Daniel Fortin fait le point sur une question d'actualité économique.

C’est le premier grand groupe français à se plier aux injonctions de Washington qui menace de sanctions les groupes travaillant en Iran, Total a annoncé son intention de mette fin à son gigantesque projet d’exploitation gazière dans ce pays.

Ce projet connu sous le nom de South Pars est tout simplement le plus grand gisement de gaz naturel au monde. Le groupe avait signé en 2017 un accord pour en exploiter une partie, avec un investissement initial d’un milliard de dollars. Or, il a annoncé ce mercredi qu’il y renonçait à moins d’une dérogation explicite de Washington. Les chances de l’obtenir sont faibles car l’administration américaine a été claire, depuis que Donald Trump a dénoncé l’accord sur le nucléaire iranien signé en 2015, il donne jusqu’au 4 novembre prochain aux entreprises travaillant en Iran pour se retirer. Sinon, elles subiront de très lourdes sanctions financières et commerciales.

D’autres entreprises françaises vont-elles suivre le même chemin ?

C’est une certitude car la justice américaine est implacable pour ceux qui commercent avec un État considéré par elle comme terroriste. On se souvient de l’amende de plus de huit milliard de dollars que BNP Paribas avait dû payer en 2014 pour l’avoir fait. Aujourd’hui, personne ne veut prendre le moindre risque à tel point que les banques françaises font depuis plusieurs jours pression sur les PME qui travaillent de près ou de loin avec l’Iran pour qu’elles se retirent sinon elles se verront couper tous leurs crédit.