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Chaque matin, Daniel Fortin fait le point sur une question d'actualité économique.

La grève a repris ce matin à la SNCF et se poursuivra demain et pour la première fois depuis le début du conflit, la direction promet davantage de trains sur les lignes, est-ce le signe que le mouvement s’essouffle ?

Alors oui, il y a moins de grévistes, c’est incontestable, notamment chez les conducteurs qui seront 60 % à faire grève aujourd’hui et demain - c’est encore beaucoup - mais ils étaient 77 % au début du mouvement. Alors peut-on parler d’essoufflement c’est encore tôt pour le dire mais Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, d’ordinaire prudent, parlait hier d’une grève qui s’érode lentement, il indique aussi qu’elle ne perturbera pas les examens de fin d’année scolaire pour les étudiants, il promet enfin que le mouvement sera fini pour les vacances d’été, c’est quand même le signe d’une certaine confiance retrouvée

Mais qu’est-ce qui permet à la direction de la SNCF d’être aussi affirmative ?

Eh bien après l’effet de surprise devant cette grève à épisodes qui se déroule deux jours sur cinq elle s’est tout simplement organisée pour mieux anticiper le nombre de grévistes à un instant T, on en  voit le résultat par exemple sur le trafic TGV où la proportion de voyages maintenus est passée de 50% à 70 % depuis le début du mouvement, désormais la SNCF se dit capable de refaire son plan de transport chaque jour pour l’adapter aux besoins et aux effectifs, d’une certaine façon cette nouvelle forme de grève l’a obligée à devenir plus flexible, c’est un mal pour un bien.