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Chaque matin, Daniel Fortin fait le point sur une question d'actualité économique.

Anne Hidalgo va mettre à l’étude, d’ici à l’été, la gratuité totale des transports en commun à Paris. Un nouveau pavé dans la mare après les polémiques liées à la fermeture aux voitures des voies sur berge parisiennes.

Le sujet est évidemment sensible, aucune capitale  au monde n’a encore osé aller si loin à part Tallinn en Estonie. Il faut aussi mentionner l’expérience que vont mener cinq villes allemandes dans ce domaine. Incontestablement, Anne Hidalgo surfe sur une tendance qui est de réduire la pollution dans les villes en diminuant la circulation automobile. La gratuité des transports est un moyen parmi d’autres d’y arriver mais comment financer une telle décision, c’est précisément cette question que la Maire de Paris va mettre à l’étude.

Mais précisément, une telle décision est-elle économiquement raisonnable ?

Alors ce qui est sûr c’est qu’à la fin il faudra bien que quelqu’un paye la RATP ou la SNCF pour l’instant en Île-de-France. Ce sont les entreprises qui assure la majorité des recettes via une taxe transport et le remboursement d’une partie du pass navigo de leurs salariés. Les particuliers, eux, payent moins de 30% du total. Or, si la gratuité est décidée, ce sont ces 30% qui disparaitront et qu’il faudra donc compenser, le jeu en vaut-il la chandelle ? La mesure sera-telle efficace c’est un sujet évidemment loin d’être tranché.