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Alors que la firme allemande va investir 500 millions d'euros à Bonn, elle supprime 100 emplois dans ses usines françaises. 

L'édito éco de Daniel Fortin, rédacteur en chef aux Echos. Bonjour Daniel.

Vous allez nous parler de bonbons ce matin Daniel, des bonbons qui montrent que malgré tous nos beaux discours sur les progrès français en matière de compétitivité, eh bien on n’a pas encore convaincu nos amis allemands
Oui Thomas alors si je vous cite les fraises Tagada ou les Dragibus j’imagine que ça vous parle, eh bien ces bonbons c’est l’allemand Haribo qui les fabrique et figurez-vous que ça marche très bien, si bien que le groupe allemand a décidé d’ouvrir une nouvelle usine géante à Bonn, pour 500 millions d’euros d’investissements. Alors jusqu’ici tout va bien sauf que dans le même temps, le groupe va réduire de 15 % les effectifs de ses deux usines françaises à Uzès et à Marseille soit 100 emplois supprimés sur un total de 750.

Et pourquoi cette décision, les français ne mangent pas assez de bonbons ?

Eh bien non c’est même le contraire, Haribo France qui est la première filiale du groupe a même doublé son chiffre d’affaires en 10 ans et elle gagne de plus en plus d’argent mais ça ne suffit pas, aujourd’hui ses usines coûtent trop chères par rapport aux autres sites du groupe dans le monde voire même en Europe à tel point que de l’aveu même de la direction c’est clairement leur survie qui est en jeu

Mais pourtant on avait cru comprendre que le coût de la main d’œuvre en France était devenu moins élevé qu’en Allemagne
C’est vrai Thomas mais c’est récent et c’est une moyenne, la vérité c’est que les progrès accomplis en France grâce notamment à la baisse des charges des entreprises sont encore fragiles et ne concernent pas tous les secteurs, la preuve, la leçon de cette affaire Haribo c’est qu’il ne faut pas relâcher l’effort.