4:00
  • Copié

Plus de la moitié des Américains ne sont pas contents du choix qui leur est proposé entre Donald Trump et Hillary Clinton.

C’est le Labor Day aux Etats-Unis, un jour férié, qui marque traditionnellement la fin de l’été. Et en cette année électorale, c'est aussi le début du sprint final de la campagne. Il reste donc deux mois aux Américains pour se décider. Plus de la moitié d'entre eux ne sont pas contents du choix qui leur est proposé entre Donald Trump et Hillary Clinton. Quasiment six électeurs sur dix rejettent ce duel. C’est historique, jamais les candidats démocrate et républicain n’avaient été aussi impopulaires lors d’une élection.

"Choisir celui qu'on déteste le moins". Pour beaucoup, cela revient à choisir entre la peste et le choléra. D'un côté, Donald Trump est jugé trop instable et pas du tout qualifié pour être président. Mais Hillary Clinton est perçue comme fausse, et pas digne de confiance. Même les commentateurs politiques résument ça à "choisir celui qu’on déteste le moins". C'est "le clown antipathique ou l’escroc antipathique". C’est devenu un sujet de campagne, et bien sûr, de parodie pour les émissions satiriques, comme dans ce sketch de Trevor Noah, du Daily Show, qui croyait pourtant que l’Amérique était LE pays du choix.

"Je peux aller dans un supermarché, j’aurais le choix entre 400 sortes de yaourts ! Toutes les textures, toutes les tailles, des fruits au fond, des fruits mixés, parfois même on ne sait pas où se cachent les fruits… Ils arrivent quand on mange. 'Ah tiens du kiwi, du kiwi !', et pourtant pour sélectionner notre leader pour les quatre prochaines années, on est coincé entre deux choix : Hillary Clinton ou Donald Trump ce qui, en termes de yaourts donne : vanille ou sauce-piquante-anus-de-babouin."

Les petits candidats espèrent. Résultat : beaucoup d’Américains envisagent sérieusement de choisir un autre goût de yaourt, c’est-à-dire de voter pour un autre candidat qu’Hillary Clinton ou que Donald Trump. Pour ceux qu’on appelle les "petits candidats". Pour eux, cette élection est une énorme opportunité. Parce qu’ils sont une alternative pour tous ces Américains dégoûtés par le choix proposé. La candidate écologiste, Jill Stein, qui a fait moins de 1% lors de la dernière élection, est par exemple créditée de 6% par les sondages.

Et puis, surtout, il y a celui qui se rêve en troisième homme : Gary Johnson. Cet homme d’affaires, grand sportif et ancien gouverneur du Nouveau-Mexique, où il a baissé 14 fois les impôts sans jamais les augmenter est le candidat du parti libertarien, qui défend le "moins d’État et plus de libertés". Il est actuellement crédité d’environ 10 % des intentions de vote, ce qui serait du jamais-vu. Et pour cause, son principal argument est qu'il est le candidat du "tout en un". "Fiscalement de droite, socialement de gauche", explique-t-il, ce qui n'est pas sans rappeler quelqu'un… D'ici l'élection, Gary Johnson réclame d’être invité aux trois grands débats TV prévus, dont le premier est dans pile trois semaines. Et même s’il est réduit à ce duel de mal-aimés, il sera certainement le plus regardé de l’Histoire…