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Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.

Donald Trump annoncera d'ici ce jeudi soir si l'Europe est frappée de taxes sur l'acier et l'aluminium.
Emmanuel Macron dénonce la "loi du plus fort".

C'est la loi du plus fort, on en a la preuve.
Donald Trump trouve qu'il y a trop de produits européens et surtout trop de produits chinois aux États-Unis. Il a donc décidé de frapper, en commençant par les plus faibles avec les Européens.
Selon toute vraisemblance, Donald Trump annoncera ce jeudi qu'il met à exécution sa menace de surtaxer l'acier et l'aluminium européen.
Mais, pour l'instant, les Chinois échappent à toute sanction.
Ce qui est quand même assez incroyable car les Européens sont les alliés historiques des États-Unis et, contrairement aux Chinois, nous respectons les règles du commerce mondial.
Mais, voilà, il n'y pas plus de règle du commerce mondiale. Il n'y a plus qu'une seule loi, celle du plus fort. Les Chinois sont forts , pas les Européens. Nous sommes donc sanctionnés.

Ça veut dire que l'OMC (L'Organisation Mondiale du Commerce) ne sert plus à rien ?

Effectivement, autrefois il y avait L'Organisation Mondiale du Commerce, une instance supra-nationale à Genève, en Suisse, chargée de faire la police mondiale. Elle avait le pouvoir de sanctionner tel ou tel pays en cas de pratique abusive.
Mais, l'OMC est devenue inefficace avec des procédures interminables. Elles s'est notamment montrée incapable de sanctionner les pratiques déloyales des Chinois : les aides d'état, le dumping ou le pillage technologique.
Donald Trump (et on peut le comprendre) a donc décidé d'en finir avec l'OMC en pratiquant la chaise vide. L'OMC qui se retrouve, de fait, totalement paralysée.

Emmanuel Macron a donc plaidé hier pour une refonte de l'OMC. C'est-à-dire ?

Il faut ressusciter l'Organisation Mondiale du Commerce qui doit être plus rapide et plus percutante.
C'est primordiale pour l'Europe car sinon, le risque avec la loi du plus fort c'est que les deux super-puissances (la Chine et États-Unis) s'entendent sur notre dos. Et ça commence puisque Pékin et Washington négocient entre eux.
C'est dramatique, imaginez, par exemple, si les Chinois s'engagent (pour faire plaisir à Trump) à acheter des avions Boeing. Ça en sera fini pour Airbus et nous n'aurons aucun recours !
Mais pour imposer nos vues, il faut une Europe forte et unie. Malheureusement, ce n'est pas dans l'air du temps.
On peut toujours espérer un sursaut sinon, il nous faudra vivre avec cette loi du plus fort.