25 janvier 1983 : Klaus Barbie est arrêté en Bolivie

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SAISON 2017 - 2018

Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les événements qui ont marqué la date du jour.

Nous sommes le 25 janvier 2018, mais en quel 25 janvier partons-nous ?

Le 25 janvier 1983, en Bolivie, le jour de l’arrestation d’un certain Klaus Barbie, alias "le boucher de Lyon". Barbie n’a pas volé son surnom : il était le chef de la Gestapo dans la capitale des Gaules. Il a déporté des centaines de juifs, des enfants notamment, et beaucoup de résistants. Depuis la fin de la guerre, il est recherché et a été condamné deux fois par contumace.

Et comment le retrouve-t-on en Amérique du sud ?

Ce sont Serge et Beate Klarsfeld, les chasseurs de nazis, qui ont repéré sa trace en 1971. Il était caché en Bolivie sous le nom de Klaus Altman. Il a refait sa vie là-bas, il avec la nationalité bolivienne et une entreprise d’exploitation de bois, puis une compagnie maritime ! Il y vit donc très bien depuis 25 ans. Il nie être Barbie et même le fait de connaitre le Français. Or il est interviewé par le journaliste Ladislas de Hoyos qui le piège en lui posant une question en français. Barbie répond en allemand, certes, mais il a manifestement très bien compris la question prononcée en français. Nous sommes alors en 72. Quelques mois plus tard, le criminel de guerre admettra qu’il est bien Klaus Barbie.

Mais il a fallu encore 10 ans pour le juger ?

Eh oui, parce qu’il n’y avait pas de convention d’extradition entre la Bolivie et la France. Beate et Serge Klarsfeld, ainsi que la mère d’enfants déportés par Barbie, vont faire beaucoup de bruit pour attirer l’attention universelle. Régis Debray va de son côté proposer d’enlever Barbie ! Ce sera un échec. Mais en 82, en Bolivie, l’opposition (favorable à la démocratie) arrive au pouvoir. Barbie est arrêté ce 25 janvier 83, puis extradé vers la France. Le procès ne commencera qu’en 1987 ! Devant la cour d’Assises du Rhône, le boucher de Lyon sera reconnu coupable de "crimes contre l’humanité" et condamné  à la prison à vie. Il mourra quatre ans plus tard, derrière les barreaux.

 

On retrouve Franck Ferrand à 14 heures, sur Europe1.

Pour une heure consacrée au 50e anniversaire des Jeux olympiques de Grenoble.