22 janvier 1506 : la fondation de la garde pontificale au Vatican

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SAISON 2017 - 2018

Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les événements qui ont marqué la date du jour.

Nous sommes le 22 janvier 2018, mais en quel 22 janvier partons-nous ?

Le 22 janvier 1506, le jour de la fondation au Vatican de la garde suisse pontificale, la plus ancienne formation armée du monde mais aussi la plus petite. Ce jour-là, 150 hallebardiers traversent Rome, depuis la porte del Popolo jusqu’au Vatican, en passant par le Campo dei Fiori, un beau spectacle !

Les gardes Suisses sont connus, surtout pour leur bel uniforme très coloré, non ?

Toute une histoire, cet uniforme qui n’a pas été dessiné par Michel-Ange, comme on le dit, mais a été entièrement remanié en 1914 (il est vrai qu’on s’est inspiré alors de fresques de Raphaël). Vous connaissez ce pourpoint bleu, jaune et rouge et la culotte bouffante assortie. Pas l’idéal question camouflage, mais ça tombe bien : ces gardes sont là pour être vus ! Les couleurs sont issues de la Renaissance. On doit le bleu et le jaune au pape Jules II. C’est lui qui a fait venir les Suisses au Vatican. Son successeur, Léon X, avait ajouté le rouge. Chaque uniforme est réalisé par le tailleur du Vatican, à partir de 156 pièces de tissus. Il est ensuite béni par le pape ; et quand le garde arrive en fin de service, son uniforme est détruit au hachoir !   

Viennent-ils vraiment de Suisse, ces fameux gardes ?

Mais oui ; vous n’entrerez pas dans la garde et ne revêtirez pas le bel uniforme si vous n’avez pas la nationalité helvétique. Et si vous n’êtes pas sportif ; car, même si la petite armée pontificale joue un rôle essentiellement décoratif, elle constitue un  corps d’élite, surentrainé. Vous devrez par ailleurs avoir moins de trente ans, être célibataire et mesurer plus d’1,74 m. Et puis être de confession catholique romaine, et jouir d’une réputation irréprochable ; ce qui ne met pas la garde suisse à l’abri des scandales. Rappelez-vous l’assassinat du commandant de la garde, il y a vingt ans, dans des circonstances troubles, pour le moins.

 

On retrouve Franck Ferrand à 14 heures, sur Europe1.

Nous parlerons d’Adrienne Bolland et des femmes pilotes de la grande époque !