Donald Trump et Kanye West 3:53
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SAISON 2016 - 2017

L'une des images de la semaine aux Etats-Unis, c'est la rencontre entre Donald Trump et Kanye West.

Quel est le menu ce matin ?

Alors, il y a des céréales et de la bière que l’on consomme ou non selon qu’on est Trumpiste ou pas. Et il sera aussi question d’un fusil d’assaut à gagner à la loterie.

Mais on commence avec des nouvelles de Donald Trump…

On pensait cette semaine en avoir de ses nouvelles autrement que par Twitter puisqu’il devait tenir une conférence de presse, la première depuis son élection. Le milliardaire-président devait notamment y détailler comment il compte se séparer de ses affaires pendant son mandat. Conférence de presse annulée. “Pas le temps”, trop de choses à faire. Et c’est vrai que le lendemain de cette annulation, Donald Trump avait un rendez-vous très important. Il s’est affiché dans le hall de sa Tour de Manhattan avec Kanye West, le rappeur mari de la bimbo-star Kim Kardashian.

“Prends bien soin de toi, mon ami.” Une accolade épaule contre épaule, et les médias américains tenaient l’image de la semaine. A part ça, Donald Trump a enfin nommé son chef de la diplomatie, et c’est une surprise, c’est le patron d’ExxonMobile, le géant pétrolier américain. C’est un peu comme si en France le PDG de Total devenait ministre des Affaires Etrangères. Ce qui fait polémique dans le cas de Rex Tillerson c’est qu’il connait personnellement Vladimir Poutine. Ce qui inquiète aussi bien des élus démocrates que républicains.

Si les décisions de Donald Trump font toujours autant réagir, c’est parce que les Américains sont toujours aussi divisés.

Ah oui, désormais c’est “dis-moi ce que tu boycottes je te dirai pour qui tu as voté”. Tout devient politique, même le petit déjeuner ou l’apéro. La semaine dernière, Kellog’s, les Cornflakes, décide de ne plus faire de pubs sur un site d’info d’ultra droite très populaire chez les fans de Trump. Depuis les supporters du futur président refusent de mettre ces céréales “gauchistes” dans leur bol le matin. A l’inverse, quand la marque de bière Yuengling affiche son soutien à Donald Trump, ce sont les démocrates qui ne veulent plus en boire. Et même des bars à Washington ont arrêté d’en servir.

Cette semaine, la dernière victime de la boycott mania post-électorale c’est un film. Oui le dernier Star Wars… Un éminent Trumpiste a accusé les auteurs du film d’avoir réécrit et retourné des scènes pour y inclure un message anti-Trump. “Faux” se défend Disney, le producteur, mais le mot d’ordre de boycott s’est répandu à la vitesse de la lumière dans l’hyperespace de Twitter.

Les anti-Trump, eux, ont même créé une application pour téléphone portable : “Boycott Trump” qui permet d’éviter les marques qui sont liées à l’empire commercial du milliardaire. Nike, par exemple, avec sa boutique au cœur de la Trump Tower à New York. “Quel pays sommes-nous s’interroge le Washington Post, si ne pouvons même plus manger les mêmes céréales ?”

Mais il y a aussi eu une belle image de réconciliation cette semaine…

Oui au procès d’un partisan de Trump qui avait frappé un manifestant lors d’un meeting en Caroline du Nord. Dans la salle du tribunal, devant la caméra, l’assaillant est allé s’excuser auprès de sa victime : “Je déteste ce que j’ai fait plus que tout au monde. Nous sommes pris dans un bordel politique et vous et moi nous devons soigner notre pays.”

Poignée de main et accolade entre un vieil homme blanc à chemise à carreau et un jeune noir à dreadlocks. Image idéale pour une Amérique qui doit soigner ses blessures.

Et on termine avec cette histoire de loterie…

Oui ça se passe dans l’Oregon. Une équipe de jeunes sportifs organise une loterie pour financer un voyage. Ça se fait beaucoup aux Etats-Unis. 1er prix : un AR-15, un fusil d’assaut, le même que celui de l’armée américaine. Un pasteur local décide alors d’acheter tous les tickets de la loterie, pour 3000 dollars. Le révérend Jeremy Lucas veut être sûr de gagner le fusil pour pouvoir le détruire. Farouchement anti-armes, le pasteur a fait transformer les restes en outils de jardin. “C’est au moins un fusil qui ne fera jamais de mal à personne”, a déclaré le révérend. Sauf peut-être désormais à quelques mauvaises herbes.