Vers une loi Macron 2 pour doper la croissance

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Anne-Laure Jumet avec
A SUIVRE - Le ministre de l’Economie présente lundi les contours de sa loi sur les nouvelles opportunités économiques, principalement axée sur le numérique. 

La loi Macron n’est pas encore entrée totalement en application que le ministre de l’Economie se remet déjà à l’ouvrage. Emmanuel Macron dévoile lundi les grandes lignes d’un chantier censé adapter la règlementation aux évolutions de l'économie pour créer de l'emploi.

Poursuivre la logique de la loi Macron. Depuis plusieurs semaines, un nom revient dans les couloirs de Bercy : Noé, pour Nouvelles Opportunités Economiques. Car l’objectif du ministre de l’Economie reste le même que celui de sa première loi : réformer pour relancer la croissance. "Quand le vent du mouvement souffle, certains construisent des murs, d'autres des moulins", résume le ministre.

Cette fois-ci, Emmanuel Macron veut déverrouiller l'économie grâce au numérique et va détailler sa méthode devant une large assemblée. 600 personnes ont été invitées au ministère, dont 300 étudiants, des syndicalistes, des chefs d'entreprises, des ambassadeurs, ainsi que quelques parlementaires.

Comment adapter l’économie au numérique ? Le ministre de l’Economie devrait multiplier les pistes, mais les grands axes sont connus. Il s’agit d’abord de faciliter le développement des starts-up françaises, qui peinent à trouver des financements. Des mesures sont également prévues pour que les entreprises françaises s’adaptent davantage à Internet et ses nouveaux usages.  

Mais la loi Macron 2 ne se limite pas au seul numérique. Le statut des travailleurs indépendants devrait évoluer, tout comme les qualifications requises pour exercer telle ou telle activité. Un exemple revient fréquemment : alors qu’il est aujourd’hui nécessaire de décrocher un diplôme de coiffeur pour pouvoir ouvrir un salon de coiffure, cette condition pourrait ne plus être obligatoire. De même, le ministre souhaite réformer la formation, notamment pour permettre aux travailleurs des filières les moins dynamiques de se former aux nouveaux métiers créés par la révolution numérique.

Sans qu’on comprenne quel est le lien avec le numérique, le ministre envisagerait également, d’après Les Echos, de faciliter la délivrance de brevets médicaux et de réduire le délai d’autorisation de mise sur le marché des médicaments.

Un chantier avec autant de ramifications risque de provoquer des polémiques aussi nombreuses que la loi Macron, première du nom. Le ministre a donc cette fois-ci décidé de prendre les devants pour déminer le terrain : les parlementaires seront associés à l'élaboration de son texte afin d’éviter de revivre la difficile adoption de sa première loi, pour laquelle le gouvernement avait été contraint de passer en force en utilisant le 49.3.