Vers la fin des intérêts d’emprunts ?

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avec Fabien Cazeaux et agences , modifié à
Selon les informations d’Europe 1, le gouvernement réfléchit à mettre fin à ce crédit d'impôts.

Trop coûteux et pas assez efficace : les crédits d’impôts sur les intérêts d’emprunts immobiliers sont sur la sellette. Selon les informations obtenues par Europe 1, le gouvernement souhaite redéployer les 3 milliards d’euros qui sont consacrés à leur remboursement.

Que se rassurent ceux qui ont déjà contracté des prêts sous ces conditions : il n'y aura pas d’effet rétroactif. Ils continueront donc à être remboursés.

3 milliards d’euros pour…

Environ un milliard et demi d’euros sera récupéré par le ministère de l’Economie dans le but de réduire les déficits publics. L’autre moitié des sommes consacrées au remboursement des crédits d’impôts des intérêts d’emprunts permettra d’alimenter le nouveau dispositif de prêt à taux zéro.

Seuls les primo-accédants à faibles revenus peuvent contracter aujourd’hui un prêt à taux zéro. Mais grâce au milliard et demi d’euros supplémentaire, la cible pourrait être élargie aux secondo-accédants dans certaines zones, comme à Paris par exemple. Le nouveau dispositif devrait être plus souple : il tiendra compte du mètre carré région par région.

Autres aides revues à la baisse

Le ministre du Budget, François Baroin, a par ailleurs annoncé dans une interview publiée mardi par le quotidien Les Echos une révision à la baisse d'aides dans le logement et l'emploi. Elle intervient le jour où s’ouvre le débat d'orientation budgétaire à l’Assemblée nationale.

Logement étudiant. François Baroin a expliqué vouloir "supprimer la possibilité donnée aux étudiants et à leurs parents de cumuler l'aide personnalisée au logement et la demi-part par enfant à charge".

Emploi des salariés à domicile. "L'aide à domicile fait l'objet de deux avantages, l'un social et l'autre fiscal. Nous allons supprimer l'abattement de 15 points sur les exonérations sociales", a affirmé le ministre.

Allocation d’aide aux handicapés. Elle "sera bien augmentée de 25% mais en six ans au lieu de cinq", a assuré François Baroin. "Elle sera revalorisée de 3% l'an prochain au lieu des 4,5% prévus", a ajouté le ministre. "Le nombre d'emplois aidés va passer de 400.000 à 340.000 l'an prochain. Dès cette année la part de salaire payée par l'état sera ramenée de 90% à 80% ce qui est encore très élevé", a-t-il détaillé.