Une étude souligne le poids économique de la culture en France

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avec AFP , modifié à
Le secteur français de la culture a connu entre 2001 et 2013 une croissance supérieure à celle du reste de l'économie française.

La culture et la création représentent 1,3 million d'emplois en France, soit "le double" de la production automobile, selon une étude publiée vendredi, pointant le poids économique du secteur à l'heure où le spectacle s'inquiète des conséquences des attentats de Paris.

Une croissance supérieure au reste de l'économie. Les entreprises et institutions de la musique, du cinéma, du théâtre ou encore de la presse et du jeu vidéo ont enregistré, avec +1,2% entre 2011 et 2013, "une croissance supérieure au reste de l'économie française (+0,9% durant la même période)", relève ce 2e "Panorama de l'économie de la culture et de la création en France" réalisé par le cabinet EY et France Créative, une organisation réunissant des acteurs de la culture comme la Sacem pour la musique, le CNC pour le cinéma ou le SPQN pour la presse.

1,3 million d'emplois. Les dix secteurs étudiés (arts visuels, musique, spectacle vivant, cinéma, télévision, radio, jeu vidéo, livre, presse, création publicitaire) représentaient, en 2013, "83,6 milliards d'euros de revenus et 1,3 million d'emplois", soit "plus du double des emplois liés à la production automobile", selon ce document. Près de la moitié (47%) des emplois liés à la culture et la création sont occupés par des "moins de 40 ans", un chiffre supérieur à la moyenne nationale (44%), relève cette étude. Ce "panorama" chiffre les exportations de biens culturels français "à 2,7 milliards d'euros", les entreprises les plus exportatrices celles du jeu vidéo, du livre et de la presse. 

"Un secteur déterminant" mais "fragile". "Musique, cinéma, littérature, arts graphiques constituent un véritable 'soft power' français, pour nos exportations, notre influence", écrit le Premier ministre Manuel Valls en avant-propos. "C'est un secteur déterminant pour l'économie, mais c'est un secteur fragile", rappelle pour sa part Jean-Noël Tronc, directeur général de la Sacem, qui "tire la sonnette d'alarme" face aux conséquences économiques possibles des attentats du 13 novembre, synonymes pour le monde du spectacle de baisse de ventes de billets et de frais supplémentaires pour sécuriser les salles.