Un an après le scandale des moteurs truqués, où en est Volkswagen ?

© ODD ANDERSEN / AFP
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Pauline Jacot et B.B
La campagne de rappel des véhicules concernés a du mal à prendre et seulement un tiers des clients s’est déplacé.

Le constructeur allemand a traversé une année très difficile, en termes d’image bien sûr, mais aussi en termes de ventes. En France, le constructeur n’a indemnisé personne mais il a misé sur une grande campagne de rappel des véhicules concernés par le scandale. Une campagne qui n’a toujours pas porté ses fruits.

"On n’a pas eu énormément de client traité, cela prend un peu de temps". "C’est clairement plus long que prévu", confie en effet la direction France de Volkswagen. Sur le papier, ça paraît pourtant simple : le client est contacté par téléphone puis il se rend dans une concession de la marque, et on lui "recalibre" son moteur. Dit autrement, on lui enlève le petit logiciel truqueur.

Problème : avant tout cela, il faut faire valider le processus par les autorités allemandes. Et il y a autant de processus que de moteurs ! Conséquence : ça prend du temps et aujourd’hui, seulement la moitié des processus est validée. Et du coup moins du tiers des clients est passé en concessions. C’est très peu reconnaît Jacques Rivoal le patron de Volkswagen : "on n’a pas eu énormément de client traité, cela prend un peu de temps".

Plusieurs associations ont porté plainte. La direction espère que tous les clients pourront être reçus avant juillet 2017. Et c’est important car les ventes de Volkswagen baissent et cette campagne de rappel est la seule façon de redorer l’image de la marque auprès des clients français. Car au contraire des Etats unis, en France, les clients ne sont pas dédommagés financièrement pour le préjudice subi.

Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas préjudice, selon la direction France de Volkswagen. Un constat qui fait hurler les associations de consommateurs. Plusieurs dizaines d’associations ont porté plainte contre la marque et se battent pour obtenir réparation.