Travail dissimulé : les redressements ont légèrement diminué en 2017

La restauration fait partie des secteurs les plus touchés par le travail dissimulé (image d'illustration).
La restauration fait partie des secteurs les plus touchés par le travail dissimulé (image d'illustration). © FRED DUFOUR / AFP
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avec AFP , modifié à
Après un record de 554 millions d'euros en 2017, le montant des sommes recouvrées pour travail dissimulé en 2017 est en légère baisse de 2,3%. 

Les redressements opérés par les Urssaf pour travail dissimulé, en forte hausse ces dernières années, ont légèrement baissé en 2017, à 541 millions d'euros (-2,3% par rapport à 2016), a annoncé jeudi l'Acoss, l'organisme collecteur des cotisations de sécurité sociale.

Une stabilisation après un large hausse. En 2016, le montant des cotisations et contributions sociales mises en recouvrement par les Urssaf s'élevait à 554 millions d'euros, un record. La courbe des sommes redressées marque le pas, après des années de forte hausse. En 2005, les Urssaf n'avaient récupéré que 59 millions d'euros, soit neuf fois moins qu'en 2017. Les redressements avaient bondi de 20% en 2016, après 13% en 2015, 25% en 2014, 12% en 2013 et 18% en 2012 et 2011.

Des dossiers qui demandent beaucoup de temps. Pour Yann-Gaël Amghar, directeur de l'Acoss, les chiffres de 2017 sont "en stabilité par rapport à 2016, quasiment identiques". Et il convient, selon lui, d'analyser ces résultats sur plusieurs années, car les équipes des Urssaf gèrent "de plus en plus de dossiers complexes, sur lesquels les investigations débordent une année civile". "Cela veut dire qu'on a des contrôles démarrés en 2017 et dont les rendements importants déboucheront en 2018", a-t-il ajouté.

Le bâtiment et la restauration, secteurs les plus concernés. Le travail dissimulé comporte deux familles d'infractions : la dissimulation totale ou partielle d'activité d'un côté, et de l'autre la dissimulation partielle ou totale d'emploi salarié, qui concentre la majorité des infractions. Les secteurs les plus concernés par les redressements sont le bâtiment, l'hôtellerie-restauration et le commerce, a indiqué Yann-Gaël Amghar.