Total : les négociations bloquées

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
La CGT a claqué la porte des discussions avec la direction de Total dimanche.

"Les négociations sont rompues, nous n'avons que des propos verbaux et pas d'engagement de la part de la direction", a expliqué un représentant syndical CGT, Charles Foulard, en claquant la porte des négociations. "Contrairement aux propos de Christian Estrosi et de Christophe de Margerie, la direction en est restée aux simples annonces d'intention de participation à une table ronde sur Dunkerque et à une table ronde nationale (sur le raffinage pétrolier en général, ndlr) sans aucune garantie", a-t-il assuré.

Le mouvement va s'intensifier

"Nous allons appeler les salariés à durcir le mouvement. Des assemblées générales sont prévues à partir de lundi dans tout le groupe", a ajouté le syndicaliste. Un mouvement de grève illimitée est en cours depuis mercredi. La CGT souhaite qu’il s'étende aux raffineries des autres groupes.

De son côté, la CFTC via l’un de ses représentants, Jean Alessandri, a déploré que la direction ait refusé d'avancer à début mars le Comité central d'entreprise (CCE) prévu le 29 mars sur l'avenir de Dunkerque. "On en est à un blocage, la faute incombe à l'Etat, à Sarkozy qui ne veut pas que le CCE se fasse avant car les dates proposées (par les syndicats) ne lui conviennent pas au niveau politique", en faisant allusion aux élections régionales des 14 et 21 mars.

"Il n'y aura pas de licenciement"

Pour sa part, le DRH du groupe, François Viaud, a déclaré que la direction avait remis aux syndicats "un document écrit qui formalise les engagements". "L'établissement des Flandres demeurera, un emploi pour chacun de nos salariés chez Total sera proposé, bien sûr il n'y aura aucun licenciement", a-t-il dit. Il a confirmé les propositions de la direction sur la tenue de tables rondes.

La direction et les syndicats étaient en réunion depuis le début de l'après-midi au siège du groupe pétrolier à La Défense, pour des discussions sur l'avenir du raffinage pétrolier à Total.

Parallèlement à ces discussions, le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, a déclaré dimanche, après avoir reçu le PDG, Christophe de Margerie, que "Total s'engage à tout faire pour maintenir une activité industrielle" à Dunkerque, dont le site ne fermera pas quel que soit l'avenir de son activité de raffinage.

Les salariés des six raffineries françaises de Total sont en grève contre un projet de fermeture de la raffinerie de Dunkerque, qui est à l'arrêt depuis mi-septembre.