TIM repris par la société Atlas, 446 emplois préservés

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Atlas avait pourtant assuré mercredi dernier qu'il retirait son projet de reprise. © FRANCOIS LO PRESTI / AFP
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avec AFP , modifié à
Le Bulgare Fil Filipov était le seul candidat en lice, après avoir finalement déposé une offre à la dernière minute mardi soir.

Le tribunal de commerce de Lille a désigné mercredi la société Atlas, contrôlée par le Bulgare Fil Filipov, comme repreneur de TIM, fabricant de cabines d'engins de chantier, préservant 446 des 470 emplois de cette usine basée à Quaëdypre (Nord).

Les salariés heureux. Fil Filipov était le seul candidat en lice, après avoir finalement déposé une offre à la dernière minute mardi soir. Il avait pourtant assuré mercredi dernier qu'il retirait son projet de reprise, retoqué initialement par le tribunal tout comme celui de Fritzmeier, actuel propriétaire de l'entreprise. L'annonce de cette décision a été accueillie par les cris de joie des salariés, dans la salle d'audience du tribunal. Un plan de sauvegarde de l'emploi en 2016 avait déjà entraîné le départ de 123 personnes.

Avance de l'Etat. L'entreprise était en redressement judiciaire depuis janvier, en raison notamment d'une forte baisse des commandes de son principal client, Caterpillar, qui a pointé des "défaillances en matière de qualité" de la part de son fournisseur. Caterpillar, de source syndicale, se serait cependant engagé à assurer 4,7 millions d'euros de commandes. L'Etat, de son côté "a mis sur la table 2 millions d'euros d'avance remboursable, pour permettre d'offrir un avenir au site", a déclaré mercredi matin sur France Info le ministre de l'Economie Bruno Le Maire. La région Hauts-de-France, dont le président Xavier Bertrand était présent au tribunal, a également annoncé son engagement à hauteur de 3,5 millions.

Atlas est également l'un des clients de TIM. Cette entreprise fabriquant des engins de chantier a été créée en 1919 en Allemagne. Son siège social est situé à Ganderkesee, près de Brême. En difficulté, Fil Filipov l'avait racheté en 2010, selon le site internet du groupe. De source syndicale, TIM enregistre un chiffre d'affaire légèrement inférieur à 50 millions d'euros et enregistre environ 1 million d'euros de pertes mensuelles.