Thon rouge : les quotas de pêche réduits… mais pas assez

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Une baisse de 40% de la pêche a été décidée. Les écologistes réclamaient une interdiction totale.

C’est un compromis qui ne semble satisfaire personne. Les représentants des 48 pays membres de la commission internationale chargée de gérer la pêche au thon rouge dans l’Atlantique et en Méditerranée se sont réunis à Recife au Brésil. Pour 2010, ils ont décidé de réduire le quota total de prises de 40%. On va ainsi passer de 22.000 tonnes pêchées au maximum actuellement, à 13.500 tonnes. Trop pour les uns, pas assez pour les autres.

Les organisations écologistes plaidaient pour un moratoire pendant un an au moins. "Seul un moratoire immédiat sur la pêche au thon rouge aurait permis de donner à cette espèce une chance de survie", a expliqué par exempleGreenpeace, qui a parlé d’ "échec".

A l’opposé, la Fédération italienne des pêcheurs a dénoncé un "nouveau coup dur pour l'économie italienne de la pêche, porté sur la base de motivations insuffisantes et contradictoires".

Seul interlocuteur à déclarer sa satisfaction : le Japon, principal consommateur mondial de thon rouge. "Le Japon soutient une politique d'exploitation durable des ressources basée sur des données scientifiques, afin que nous puissions continuer de pêcher ce poisson à l'avenir", a expliqué un responsable de l'Agence locale des pêches.

Pour la commission internationale chargée de gérer la pêche au thon rouge, la situation n’est cependant pas figée. Les pays membres se réservent la possibilité de suspendre la pêche au thon rouge si de nouveaux éléments scientifiques dans le courant de l'année prochaine plaident en ce sens. Principale difficulté pour eux : évaluer les quantités de poissons effectivement pêchées. En 2007 par exemple, les prises réelles ont atteint 60.000 tonnes, contre 34.000 déclarées.