Téléphonie : l’iPhone perd du terrain

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avec Pierrick Fay , modifié à
Les ventes du téléphone Apple reculent mais pas celles de smartphones. Explications.

Que les geeks qui ne jurent que par Apple se rassurent : l’entreprise à la pomme se porte bien. Elle a vendu 93 millions d'iPhone en 2011, un record propulsant l'action Apple au firmament. Mais à quelques jours de l'annonce de ses résultats trimestriels, les investisseurs s'inquiètent : les ventes reculent aux Etats-Unis  mais aussi, chose rare, en France.

Fait rare, les ventes d’iPhone reculent

Pour Apple, ce n'est pas encore une catastrophe, mais un sacré avertissement : depuis le début de l'année, l'iPhone perd des parts de marché. La baisse atteint entre 10 et 20 % au premier trimestre, a même constaté l'un des principaux distributeurs.

L'iPhone a même disparu du classement des meilleurs ventes chez les sites spécialisés comme Rueducommerce, Cdiscount ou Phone House. A l’inverse, les ventes de téléphones du Coréen Samsung ne cessent de progresser.

Apple aurait-il perdu son flair pour réussir à vendre très cher ses téléphones ?  Pas vraiment, l’explication est plutôt à aller chercher du côté des récents bouleversements du marché de la téléphonie mobile.

Free est passé par là

L'arrivée de Free, qui a recruté plus de 2,5 millions de clients en trois mois, a changé la donne et les habitudes. Le nouvel opérateur propose en effet des abonnements sans téléphones, le consommateur doit donc se le payer s’il souhaite renouveler son terminal.

Mais avec un iphone vendu entre 580 et 800 euros, la majorité des consommateurs refuse de casser la tirelire, d’autant qu’ils étaient habitués à payer trois fois moins cher grâce aux subventions des opérateurs. Résultat, dans le secteur des téléphones haut de gamme, le consommateur privilégie les concurrents Samsung, Sony ou HTC, dont les premiers prix sont plus accessibles.

Malgré tout, L'iPhone n'est pas passé de mode. Apple pourrait en vendre 33 millions dans le monde au premier trimestre, soit 4 téléphones toutes les secondes. A 600 milliards de dollars, Apple vaut à lui seul autant que la moitié du CAC40 : l’entreprise peut voir venir et préparerait déjà la prochaine version de l'iPhone.