Technicolor en quête d'investisseur

Technicolor a demandé mercredi matin la suspension de sa cotation bousière pour étudier l'offre d'un potentiel investisseur.
Technicolor a demandé mercredi matin la suspension de sa cotation bousière pour étudier l'offre d'un potentiel investisseur. © MAXPPP
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avec AFP
Le groupe a demandé mercredi matin la suspension de sa cotation boursière pour étudier une offre.

A la recherche d'un investisseur pour redresser ses comptes, Technicolor a demandé mercredi la suspension de la cotation de son titre à la Bourse de Paris. Le conseil d'administration du groupe de technologies doit étudier dans l'après-midi une offre de prise de participation minoritaire "d'une institution internationale".

Un plan de réduction des effectifs

Technicolor a engagé fin 2011 un processus de réduction de ses effectifs. Il envisage de supprimer 600 postes en Europe, dont 125 en France - notamment sur le site d'Issy-les-Moulineaux. Le groupe souhaite également se séparer de son dernier site de production français qui fabrique des décodeurs, situé à Angers et qui emploie 330 salariés.

Le conseil d'administration a indiqué qu'il communiquerait à la fin de sa réunion. L'investisseur potentiel, dont le nom n'a pas été dévoilé, est disposé à soutenir la stratégie du groupe en difficultés économiques. Au mois de février, Technicolor avait présenté un plan, "Amplify 2015", qui vise a redresser la situation financière du groupe.

Redressement du titre en Bourse

Fin février, Technicolor avait annoncé une perte nette de 324 millions d'euros et un endettement de près d'un milliard. Malgré tout, la semaine dernière, le groupe avait publié des résultats encourageants, confirmant ses objectifs pour l'ensemble de l'année 2012. Pour preuve, Technicolor a déjà effacé la moitié de ses pertes en Bourse de l'année dernière. Depuis le 1er janvier, le titre du groupe a gagné plus de 37%, après avoir perdu plus de 67% sur 2011.

Le ministre de l'Industrie doit par ailleurs recevoir dans l'après-midi l'intersyndicale du groupe. Eric Besson et les syndicats doivent également aborder la stratégie de Technicolor, notamment la délocalisations de la production et de la R&D mais aussi la dette de l'entreprise.