Taxe soda : Orangina Schweppes "sonné"

Le patron de la filiale française d'Orangina Schweppes dénonce l'augmentation de la taxe sur les sodas, annoncée par François Fillon.
Le patron de la filiale française d'Orangina Schweppes dénonce l'augmentation de la taxe sur les sodas, annoncée par François Fillon. © CAPTURE DAILYMOTION
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avec Martial You , modifié à
- Hugues Pietrini, le patron du groupe dénonce la mesure de François Fillon.

"Sonné" et "groggy"... De son propre aveu, l'annonce de l'augmentation des taxes sur les boissons sucrées lui a fait l'effet d'un "vrai uppercut". Hugues Pietrini, à la tête du groupe Orangina Schweppes depuis le mois de juin, ne s'attendait vraiment pas à une telle annonce. "Faire un lien entre l'industrie du tabac et des alcools et celle des boissons sucrées nous paraît totalement choquant", dénonce Hugues Pietrini sur Europe 1.

"Jamais eu d'information" en ce sens

"On a découvert ça hier [mercredi, ndlr] avec stupéfaction. Dans tous les contacts qu'on a pu avoir, en particulier avec le ministère de la Santé, on n'a jamais eu d'information", explique-t-il sur Europe 1.

"Faire un lien entre tabac, alcool et sodas est choquant" :

Le patron d'Orangina Schweppes France dit ne pas comprendre la justification de cette augmentation avancée par le Premier ministre, la lutte contre l'obésité. "Concernant l'obésité, qui est un problème qui nous tient à coeur, la dernière étude du Credoc montre que notre catégorie - celles de boissons sucrées - représente moins de 3,5% des apports caloriques pour un Français moyen. Aucun lien n'a jamais été prouvé, et ces chiffres le montrent encore, entre la consommation de nos produits et l'obésité", justifie-t-il.

Les consommateurs pénalisés

Selon Hugues Pietrini, cette mesure devrait avant tout pénaliser les consommateurs. "Ça va peser sur le prix de nos produits et ça va taper encore plus sur le panier de la ménagère", prévient-il car Orangina Schweppes n'aura pas d'autre choix que de répercuter la taxe sur les prix, "sinon c'est un arrêt brutal de notre activité", s'alarme Hugues Pietrini.