STX-Fincantieri : Macron veut "revoir" l'accord d'actionnariat

Le chef de l'État s'est rendu mercredi sur les chantiers navals de Saint-Nazaire.
Le chef de l'État s'est rendu mercredi sur les chantiers navals de Saint-Nazaire. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Selon le chef de l'État, qui s'est rendu mercredi sur les chantiers navals de Saint-Nazaire, le ministre de l'Économie aura "à négocier un nouvel actionnariat dans les prochaines semaines".

Le président Macron a déclaré mercredi qu'il voulait que "soit revu" l'accord d'actionnariat conclu en avril pour le rachat par le groupe italien Fincantieri des chantiers navals de Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, à son actionnaire STX, afin de "garantir la préservation des emplois" mais aussi la souveraineté.

Négocier un "nouvel actionnariat". Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, "dans les prochaines semaines, aura à négocier" un "nouvel actionnariat", a ajouté Emmanuel Macron, précisant avoir "entendu les préoccupations des salariés, des sous-traitants et des élus".

L'Etat français conserverait un tiers du capital. Fincantieri a signé le 19 mai un accord pour le rachat de 66,66% des chantiers navals de Saint-Nazaire à son actionnaire actuel, STX Europe AS, pour 79,5 millions d'euros. Selon un accord négocié par l'ancien gouvernement, le constructeur italien devait reprendre d'abord 48% du capital des chantiers de Saint-Nazaire et rester minoritaire pendant au moins huit ans, épaulé par l'investisseur italien Fondazione CR (Cassa di Risparmio) Trieste à hauteur d'environ 7%. Côté français, l'Etat conserverait un tiers du capital et un droit de veto, tandis que le constructeur militaire public français DCNS entrerait au capital à hauteur de 12%.

Inquiétude des syndicats. Ce schéma inquiétait les syndicats et les élus locaux, pour qui Fincantieri serait de facto majoritaire en raison de ses liens avec l'autre actionnaire italien et risquait de vouloir privilégier ses propres chantiers italiens.