SNCF : Pepy n'a "aucune passion pour les trains"

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Le PDG de la SNCF a livré cette étonnante confidence au quotidien britannique Financial Times.

Étonnante confession de Guillaume Pepy. Interrogé par le Financial Times, le PDG de la SNCF explique n'avoir "aucune passion pour les trains". Il ne jouait d'ailleurs pas au train électrique étant petit : "je n'étais pas un fan des miniatures quand j'étais enfant", confie-t-il. En fait, son rêve était d'être chirurgien, mais lors d'un stage à l'hôpital de Dijon, il s'évanouissait à chaque fois qu'il voyait du sang, raconte le journal. Ce qui l'a amené à opter plutôt pour la haute fonction publique.

Ce qui intéresse Guillaume Pepy, c'est donc moins les trains que la réforme de la SNCF, qu'il veut "amener au XXIe siècle", affirme-t-il. "Je veux transformer une entreprise de train française en situation de monopole en un groupe de transport international, et je veux le faire vite", insiste-t-il dans les colonnes du FT. Pour y parvenir, Guillaume Pepy compte bien investir d'autres moyens de transport que le train, citant le vélo, la voiture électrique ou encore le covoiturage. "Nous voulons faire absolument tout, sauf les avions", prévient-il. "Nous n'allons jamais devenir une compagnie aérienne".

Les clients ? "Je les aime bien quand même". Le patron de la SNCF raconte aussi sa relation avec les clients qu'il croise. "Ils m'abordent et me crient dessus pour me dire à quel point ils sont mécontents, mais je les aime bien quand même", assure-t-il. Tout en semblant regretter l'attitude des passagers français, comparée à celle de leurs homologues britanniques. Ainsi, pour Guillaume Pepy, "la France n'est pas le Royaume-Uni. Quand l'Eurostar a un problème, à Londres, il y a une file d'attente ordonnée ; en France, il y a une émeute".