Rapport Pisani-Ferry-Enderlein : Macron temporise

© Reuters
  • Copié
Noémi Marois avec AFP , modifié à
RÉACTION - Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, refuse de suivre plusieurs recommandations du rapport qui lui a été remis jeudi.

Emmanuel Macron n'a pas tardé à réagir au rapport que lui ont remis jeudi Jean Pisani-Ferry et Henrik Enderlein. Leurs préconisations, qui visent à relancer les économies françaises et allemandes, n'emballent pas totalement le ministre français de l'Economie.

>> LIRE AUSSI - Un rapport pour relancer les économies française et allemande

Pas touche aux salaires. Emmanuel Macron a indiqué que, contrairement à ce que préconise le rapport, il n'entendait pas lancer de réformes sur le Smic. Il ne souhaite pas non plus toucher au calendrier des négociations salariales. Il "n'est pas prévu à travers la loi de passer à une négociation triennale" des salaires, et il n'est "pas prévu de modifier" la formule de calcul du salaire minimum. Soit deux des recommandations les plus saillantes du rapport remis jeudi par les économistes Jean Pisani-Ferry et Henrik Enderlein. 

Que l'Europe avance plus d'argent. Le ministre français de l'Économie a aussi réagit jeudi au sujet du plan d'investissements européen de 315 milliards d'euros proposé par la Commission européenne mercredi. Il a notamment appelé à "faire mieux". "Nous avons besoin de plus de vrai argent", a-t-il dit. Le ministre va ainsi dans le sens du rapport qui lui a été rendu. Les économistes Jean Pisani-Ferry et Henrik Enderlein jugent en effet la mise de départ de l'Union Européenne dans ce plan insuffisante.

Il a évoqué la possibilité de sortir l'argent public consacré aux investissements des calculs européens du déficit et de la dette. Dit plus simplement, l'argent avancé par un pays pour investir ne compterait pas dans sa dette. L'objectif ? Encourager les pays à participer au plan européen de relance. Emmanuel Macron a aussi proposé de doter d'une "capacité d'endettement" le fonds européen qui sera créé pour investir.

>> LIRE AUSSI - D'où Juncker sort ses 315 milliards d'euros ?