Sephora Champs-Elysée : 96% des salariés votent "pour" le travail de nuit

sephora1280
© AFP
  • Copié
M.Du avec AFP , modifié à
Les salariés du magasin Sephora (groupe LVMH) des Champs-Elysées ont approuvé à plus de 96% un accord sur le travail de nuit lors d'un référendum organisé par la direction.

Les salariés du magasin Sephora (groupe LVMH) des Champs-Elysées, vaisseau amiral du parfumeur, ont approuvé à plus de 96% un accord sur le travail de nuit lors d'un référendum organisé par la direction, selon des sources syndicales.

Ce que prévoit l'accord. Cet accord sur le "travail de soirée" prévoit notamment une majoration de 100% des heures travaillées entre 21h00 et minuit, sur la base du volontariat. Il avait été signé le 16 septembre en même tant qu'un accord similaire portant sur les autres magasins de la marque situés dans les zones touristiques internationales (ZTI). La CFDT, la CFTC et la CFE-CGC les avaient paraphés sous condition de l'organisation d'un référendum parmi les salariés de chaque boutique. Le Clic-P, qui regroupe des syndicats du commerce parisiens (CGT, Seci-Unsa, SUD, militants CFDT en conflit avec leurs instances), avait manifesté son opposition.

La question posée et le résultat. Les salariés des Champs-Elysées avaient entre le 3 et le 7 octobre pour répondre à la question suivante : "Êtes-vous favorable à l'ouverture de votre magasin après 21 heures dans les conditions de l'accord de soirée signé le 16 septembre et affiché dans le magasin?" Sur les 146 salariés habilités à voter (en CDI depuis plus de trois mois), 124 l'ont fait: 114 ont glissé un bulletin "pour", 4 un bulletin "contre" et 6 autres ont voté blanc, selon les sources syndicales.

Des "cris de joie". Le score "montre que l'accord est légitime", a déclaré à l'AFP le délégué CFE-CGC de Sephora, Stéphane Guillory, ajoutant qu'un huissier était présent lors du dépouillement et que le résultat avait été accueilli avec des "cris de joie". "C'est une gifle aux opposants", a-t-il estimé. Ces derniers dénonçaient un "mauvais accord", jugeant insuffisantes l'aide pour les frais de garde des enfants (12 euros par heure), la prise en charge des taxis seulement à partir de 23H00 et surtout la majoration des heures de nuit travaillées à 100%, le minimum prévu par la loi. "Les salariés ont décidé de gagner moins que les salariés de Marionnaud", a déploré une autre source syndicale qui préfère taire son nom.