INTERVIEW E1 - Martin Schulz, président du parlement européen, a salué le délai de deux ans accordé par Bruxelles pour que la France ramène son déficit à 3% du PIB.
"L'austérité seule, ça ne sert à rien du tout. On a besoin d'une discipline budgétaire sans aucun doute mais on ne va jamais assainir des budgets sans croissance. Il faut la combinaison des deux : discipline et une politique des investissements stratégiques. C'est ce que demande le Parlement européen depuis des années", a-t-il affirmé sur Europe 1.
Et pourtant Bruxelles continue de réclamer des réformes audacieuses. "Ce qui est le sentiment de beaucoup d'Européens, c'est que les institutions européennes parlent de réformes qui sont toujours au détriment de la cohésion sociale et des petites contribuables et petits retraités. Peut être que la France a besoin d'une réforme de son système de retraite mais c'est la France qui doit en discuter et pas Bruxelles. Pourquoi faut-il toujours réduire les retraites ? Réduire les allocations sociales ? Je pourrais imaginer aussi une taxe sur les transactions financières qui laissent participer les gros capitaux à l'assainissement des budgets publics. C'est aussi une option", a-t-il plaidé.