Sarkozy réclame "un contre-choc fiscal" de 20 à 30 milliards d'euros

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INTERVIEW E1 - Nicolas Sarkozy, invité spécial d’Europe 1 mercredi matin, estime qu'il faudrait faire baisser la pression fiscale "d'au minimum entre 20 et 30 milliards d’euros".
INTERVIEW

"Il n'y a pas d'alternative". Invité exceptionnel de la matinale d'Europe 1 mercredi matin, Nicolas Sarkozy a dénoncé la politique fiscale de son successeur. "Depuis presque quatre ans, la France a subi un choc fiscal sans précédent qui désespère les ménages, pas simplement les plus aisés et y compris les retraités les plus modestes. Cela met nos entreprises en situation de danger absolu parce que dans le monde ouvert qu’est le notre, on lance dans la compétition économique nos entreprises avec des boulets aux pieds qui sont le poids des charges et le poids des impôts. Le choix d’un contre-choc fiscal, de baisse des impôts, il n’y a pas d’alternative", a déclaré Nicolas Sarkozy.

"Entre 20 et 30 milliards d’euros". Invité à préciser l'ampleur de ce contre-choc fiscal, l'ancien président de la République a répondu qu'il faudrait qu'il soit "au minimum entre 20 et 30 milliards d’euros". Et Nicolas Sarkozy d'insister sur "trois domaines" : "un, le poids des charges sur les emplois existants. Ce n’est pas possible : on a près de six millions de personnes sans emploi, on est à près de 11% de chômage, l’Allemagne est à moins de 5%. Il faut que les entreprises puissent créer des emplois avec moins de charges. Deuxièmement, l’IRPP (impôt sur le revenu des personnes physiques). Pourquoi ? Parce que les classes moyennes sont absolument centrales, et les experts le savent bien, pour l’économie d’un pays. Si les classes moyennes ne peuvent pas épargner, ne peuvent pas consommer, on a ce qu’il s’est passé le mois dernier : un recul inédit de la consommation en France. Et puis il y a un troisième problème qui est celui de la fiscalité sur le patrimoine, sur l’épargne, parce que c’est une fiscalité de second rang : nous sommes dans un monde ouvert : si l’épargne est plus taxée en France qu’ailleurs, l’argent dont l’économie a besoin va s’investir ailleurs". 

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