Salaire des fonctionnaires : "le gouvernement ne veut pas faire d'effort"

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M.S. avec AFP , modifié à
Le secrétaire général de la CGT est pessimiste quant à un possible dégel du point d'indice des salaires des fonctionnaires.
INTERVIEW

Selon le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, l'ensemble des grèves et des mobilisations prévues mardi ont "un vrai mot d’ordre commun" : le pouvoir d'achat. "Tous les débats, que ce soit la question du code du travail ou autre chose, viennent autour de cette question : est-ce que le travail est un coût ou est-ce que le problème, c’est le coût des capital ?", s'est interrogé mardi matin sur Europe 1 le syndicaliste, qui pointe "un problème de partage des richesses".

"Une mobilisation importante." Il a refusé de donner une attente ou une estimation du nombre de fonctionnaires en grève mardi, expliquant qu'il sentait "une mobilisation importante". Sans donner plus de précisions, il a expliqué qu'il espérait que les fonctionnaires mobilisés allaient "se revoir". Taxis, professeurs et contrôleurs aériens sont en grève mardi. Les chauffeurs taxis protestent contre la concurrence des véhicules de transport avec chauffeur (VTC), tandis que 110 à 120 manifestations de fonctionnaires sont prévues mardi. Ces membres de la fonction publique, auxquels doivent se joindre des professeurs en guerre contre la réforme des collèges, demandent le dégel du point d'indice de leurs salaires, qui n'a pas bougé depuis 2010. 

"Un tassement des salaires vers le bas." Interrogé sur la négociation de février sur le parcours et la rémunération des fonctionnaires avec Marylise Lebranchu, la ministre de la Fonction publique, il s'est dit pessimiste sur un possible dégel du point d'indice du salaire des fonctionnaires. "Le gouvernement ne veut pas faire d'efforts", a-t-il insisté. "Le salaire minimum [des fonctionnaires] est à peine à 1% au-dessus du Smic. Il y a un tassement des salaires vers le bas, c'est de cela qu'il faut discuter." La ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu a quant à elle répété mardi sur France 2 que les fonctionnaires ne devaient pas s'attendre à une "grosse augmentation du point d'indice" lors de la réunion de février, tout en assurant "entendre" leurs revendications.