Ryanair va bien tester la "taxe pour les gros"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La compagnie aérienne irlandaise Ryanair a confirmé mercredi la mise à l'étude d'une "taxe pour les gros" sur ses vols low cost, après avoir sondé ses clients. Objectif : trouver de nouvelles sources de revenus.

Après les toilettes payantes, les kilos en trop pourraient bien être taxés sur les vols Ryanair. La compagnie aérienne irlandaise low cost a confirmé qu’elle allait réfléchir plus précisément à une "taxe pour les gros". Une solution que ses clients sur internet semblent avoir d’ores et déjà validée.

29% des quelque 100.000 internautes qui se sont prononcés ont approuvé cette mesure, selon les résultats définitifs d’un sondage mis en ligne sur le site de la compagnie. Dans un premier temps, Ryanair avait parlé de 40% d’opinions favorables à cette "taxe pour les gros". Habituée des coups médiatiques provocateurs, la compagnie irlandaise a ajouté qu'elle allait lancer une seconde consultation sur les moyens de mettre en oeuvre cette nouvelle taxe.

Plusieurs solutions au choix : calculer le poids (au-delà de 100 kg pour une femme et 130 kg pour un homme), l’indice de masse corporelle, mesurer le tour de taille (114 cm pour les hommes et 102 cm pour les femmes) ou déterminer si la taille "touche simultanément les deux accoudoirs". Certaines compagnies aériennes américaines ont déjà adopté cette politique, ou contraignent les passagers en surpoids à acheter un billet en classe affaire, où les sièges sont plus larges.

"C’est une très mauvaise idée", avait estimé en début de semaine sur Europe 1 Anne-Sophie Joly, la présidente du collectif national des associations obèses. Les autorités "feraient bien de gérer les causes de l’obésité plutôt que les conséquences et faire payer ceux à qui ça arrive", avait-elle estimé rappelant au passage que les premiers touchés par le surpoids sont souvent les plus pauvres.